L'OTAN à la croisée des chemins : les alliés divisés sur l'objectif de dépenses de défense de 5 %

L’OTAN à la croisée des chemins : les alliés divisés sur l’objectif de dépenses de défense de 5 %

Cette semaine, le sommet de l'OTAN teste l'unité de l'alliance alors que les États membres débattent d'une proposition soutenue par les États-Unis visant à porter les dépenses de défense et de sécurité à 5 % du PIB—3,5 % pour la défense et 1,5 % pour les besoins de sécurité élargis.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni a confirmé que Rome atteindra éventuellement l'objectif de 5 %, mais a demandé une échéance de dix ans. Avec une dette nationale pesante, l'Italie déterminera également ses propres critères pour ce qui est considéré comme des dépenses de sécurité afin de maintenir une certaine flexibilité.

À Madrid, le Premier ministre Pedro Sanchez a fixé une limite claire à 2,1 % du PIB, affirmant qu'il n'y a aucun plan pour aller au-delà de ce niveau. L'Espagne a officiellement rejeté l'ambition de 5 % plus tôt, arguant que cela est irréaliste pour sa situation économique.

Pendant ce temps, l'Estonie mène la charge en s'engageant à atteindre le seuil de 5 % d'ici l'année prochaine et en exhortant les autres alliés à faire de même dans les cinq ans.

Selon les experts, cette division reflète des préoccupations plus profondes concernant la vision stratégique de l'OTAN. Stefan Wolff, professeur à l'Université de Birmingham, avertit que sans objectif commun et plans coordonnés pour l'industrie de la défense, des budgets plus importants pourraient ne signifier rien de plus qu'une inflation sans impact réel.

Depuis la Chine continentale, Li Haidong de l'Université des Affaires étrangères de Chine souligne la pression économique qu'impliquent des dépenses militaires plus élevées pour les membres européens. Il prédit que les divisions vont s'approfondir et que l'OTAN pourrait avoir du mal à maintenir son influence.

Alors que le sommet touche à sa fin, le débat autour des 5 % met en évidence une question plus large : l'OTAN peut-elle trouver un terrain commun ou des budgets divergents empêcheront-ils les alliés de progresser ensemble ?

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