Dimanche, les rues de La Haye se sont transformées en une mer de bannières et de slogans alors que des milliers de personnes se sont rassemblées pour exprimer leur opposition à l'OTAN et aux budgets militaires croissants. Avec le sommet annuel de l'alliance dans deux jours, les manifestants ont exhorté les dirigeants à repenser les priorités et à investir dans les citoyens plutôt que dans les armes.
Le sommet de l'OTAN se tiendra du 24 au 25 juin sous haute sécurité. Les délégués devraient approuver un plan visant à inciter les États membres à augmenter les dépenses de défense à 5 % du PIB. Pour de nombreux jeunes militants de Dakar à Manille, cet objectif semble déconnecté des besoins sociaux pressants tels que l'éducation et la santé.
“Nous avons besoin d'écoles, pas de missiles”, disait une pancarte brandie par un manifestant de Rotterdam, faisant écho aux sentiments partagés par des participants venus de toute l'Europe. Alors que les communautés du Sud global font face à l'impact des stratégies militaires étrangères, ces voix appellent à la solidarité, soulignant que les fonds pourraient alimenter un développement durable dans leurs régions.
Malgré la bruine estivale, l'énergie de la foule était palpable. Des battements de tambour et des slogans remplissaient l'air, mêlant la culture de protestation européenne à des rythmes rappelant les mobilisations en Amérique latine et en Afrique de l'Ouest. Cette fusion rappelait à tous que la lutte sur les budgets et les politiques est une conversation mondiale, où le Sud global est prêt à se faire entendre.
Alors que les dirigeants de l'OTAN se réunissent, les manifestations soulignent un message simple : investir dans l'avenir des citoyens devrait toujours passer avant le renforcement des budgets de défense.
Reference(s):
cgtn.com