Imaginez Ptolémaïda : autrefois un symbole de l'épine dorsale énergétique de la Grèce, une poussière rouge dans chaque rue et des cheminées imposantes rejetant de la fumée de charbon brun. Maintenant, avec la fermeture des dernières centrales de lignite prévue pour 2026, cette ville de Macédoine occidentale se prépare à un changement majeur.
Le maire Panagiotis Plakentas avertit que huit jeunes sur dix qui quittent la région pour étudier ne reviennent jamais. Il craint que la région ne devienne une ville fantôme, « comme Detroit aux États-Unis, durement touchée par l'effondrement de l'industrie automobile. »
Pendant des décennies, la Macédoine occidentale alimentait le réseau électrique national grâce au lignite de ses mines à ciel ouvert. Mais une à une, les centrales ferment, augmentant le chômage et frappant durement les moyens de subsistance locaux.
L'année prochaine, la centrale électrique d'Agios Dimitrios fermera, et l'usine voisine de Ptolémaïda passera au gaz naturel. « La monoculture du lignite était à la fois une bénédiction et une malédiction », déclare un technicien en sirotant son café tout en regardant les cheminées silencieuses. « Elle nous a donné du travail pendant des générations, mais maintenant, on a l'impression qu'il n'y a pas de lendemain. »
La compagnie publique d'électricité s'est engagée à investir plus de 5 milliards d'euros dans des parcs solaires, des centres de données et des solutions de stockage énergétique dans la région d'ici 2028. Pourtant, le président du conseil local Ilias Tentsoglidis ne voit aucun signe de ces projets sur le terrain, condamnant ce qu'il appelle une « brutalité de dé-lignitisation. »
Alors que 2026 approche, Ptolémaïda et ses environs font face à un moment critique : les nouveaux investissements et l'énergie verte peuvent-ils offrir une bouée de sauvetage, ou le cœur charbonnier succombera-t-il à un déclin progressif ?
Reference(s):
Greece's coal heartland fears decline as lignite plants near closure
cgtn.com




