Vendredi après-midi, l'armée syrienne a annoncé avoir abattu des drones lancés par les Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes, vers des positions militaires près du barrage de Tichrine à Alep. Les médias d'État ont déclaré que les appareils sans pilote n'avaient jamais atteint leurs cibles, qualifiant cela de violation flagrante de l'accord du 10 mars visant la désescalade.
Peu après, des unités des FDS ont tiré sur un point de contrôle de la sécurité intérieure de la Syrie près du rond-point d'al-Shihan, blessant un officier. Mohammad Abdel Ghani, commandant de la sécurité intérieure dans la province d'Alep, a décrit comment des snipers dans les quartiers de Sheikh Maqsoud et d'Ashrafieh ont ouvert le feu pendant que les gardes dirigeaient les civils. Cela ressemble un peu à un match de derby à Kinshasa ou São Paulo qui se transforme soudainement en bataille de rue – lorsque les loyautés rivales se heurtent, tout le monde est pris dans les tirs croisés.
Abdel Ghani a averti les résidents locaux d'éviter les zones chaudes et a insisté sur le fait que toute nouvelle violation par les FDS ferait face à "des mesures nécessaires." Son message était clair : Damas tient les forces dirigées par les Kurdes pleinement responsables de toute nouvelle flambée de violence.
Les FDS ont rétorqué en disant que leurs combattants n'ont fait que riposter après avoir été bombardés par des factions liées au gouvernement de Damas. Leur réaction, affirment-ils, était "limitée," mais le différend montre à quel point le calme reste fragile dans l'est d'Alep.
L'accord du 10 mars était censé être un tournant, fusionnant les rôles militaires et administratifs du nord-est de la Syrie dans les institutions étatiques, préservant l'unité territoriale et empêchant les affrontements qui ont longtemps marqué la région. Pourtant, les deux parties s'accusent mutuellement de traîner les pieds : Damas affirme que les FDS ne respectent pas leurs promesses, tandis que le groupe dirigé par les Kurdes pointe du doigt les provocations pro-gouvernementales.
Avec cette dernière série d'escarmouches, le cadre de l'accord du 10 mars ne tient qu'à un fil. Dans les quartiers contestés d'Alep, la ligne entre paix et conflit est plus mince que jamais, laissant beaucoup se demander si la stabilité ira un jour au-delà des mots sur le papier.
Reference(s):
cgtn.com


