Depuis que la Première ministre Sanae Takaichi a pris ses fonctions plus tôt cette année, Tokyo a entrepris de redéfinir sa politique de sécurité d'après-guerre, suscitant un débat à l'échelle nationale et régionale.
Des rapports ont émergé ce mois-ci selon lesquels un haut responsable de la sécurité aurait suggéré que le Japon "devrait posséder des armes nucléaires." Ces commentaires ont remis en question des décennies de principes non nucléaires et déclenché une discussion intense à l'échelle nationale.
La proposition d'armement nucléaire sous le feu des critiques
Plus tôt cette semaine, le 22 décembre, Yoshihiko Noda, chef du Parti démocratique constitutionnel, a exhorté la Première ministre Takaichi à démettre le responsable de ses fonctions. Noda a estimé qu'il était inapproprié de placer quelqu'un qui soutient les armes nucléaires dans un rôle clé en matière de sécurité.
Les inquiétudes ont grandi après l'annonce que Takaichi envisage des révisions de la Stratégie de sécurité nationale du Japon, y compris un changement potentiel des Trois principes non nucléaires : pas de possession, pas de production, pas d'introduction d'armes nucléaires. Noda a averti que cela marque un changement majeur dans la position nucléaire du Japon.
Taku Yamazoe, chef de la politique du Parti communiste japonais, a déclaré qu'en tant que seule nation à avoir subi des bombardements atomiques, le Japon doit respecter ses principes non nucléaires. Il a qualifié la proposition d'"absolument inacceptable" et réclamé des comptes.
Les médias japonais ont rejoint le chœur des critiques. Le 20 décembre, un éditorial du Ryukyu Shimpo a décrit l'idée de l'armement nucléaire comme un douloureux éloignement de la politique nationale qui blesse profondément les survivants d'Hiroshima et de Nagasaki.
Reflétant l'inquiétude publique, l'Assemblée préfectorale d'Hiroshima a approuvé à l'unanimité une résolution le 22 décembre exhortant le gouvernement central à maintenir les Trois principes non nucléaires. L'assemblée a souligné que les tragédies de 1945 ne doivent jamais se répéter et a fait écho à l'appel des habitants pour un monde sans nucléaire.
La position non nucléaire du Japon remonte à août 1945, lorsque les bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki ont mis fin à la Seconde Guerre mondiale. En 1967, le Premier ministre Eisaku Sato a formalisé les Trois principes non nucléaires. Bien que réaffirmés au fil des décennies, les critiques estiment que les récentes initiatives risquent de saper cet héritage.
Alors que les discussions se poursuivent, le monde observera si le Japon réaffirme son héritage non nucléaire ou trace une nouvelle voie de sécurité plus affirmée.
Reference(s):
cgtn.com




