Affrontement à la frontière Thaïlande-Cambodge : les efforts de cessez-le-feu stagnent, les civils touchés

Imaginez vivre dans un village frontalier où le ciel nocturne s'illumine de tirs de roquettes. C'est la réalité pour les communautés le long de la frontière Thaïlande-Cambodge, où les affrontements se sont intensifiés et les pourparlers de cessez-le-feu échouent sans cesse.

Dimanche, l'armée thaïlandaise l'a clairement indiqué : aucun cessez-le-feu n'est en place. Le porte-parole Winthai Suvari a rapporté de nouvelles attaques de roquettes BM-21 sur une zone civile et une zone scolaire dans la province de Sisaket, faisant un mort et provoquant un incendie dans une maison.

Les combats ont repris le 7 décembre, et les deux armées échangent des bombardements lourds depuis. Samedi dernier, le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim—promouvant l'unité de l'ASEAN en tant que président—a appelé à un cessez-le-feu immédiat à partir de 22 heures, soutenu par des observateurs de l'ASEAN et des États-Unis. Le Premier ministre cambodgien Hun Manet a accueilli favorablement cette initiative, promettant son soutien dans un message sur les réseaux sociaux.

Mais le ministre de l'Information du Cambodge, Neth Pheaktra, affirme que la partie thaïlandaise a frappé un hôtel et deux ponts dans le district de Veal Veng, dans la province de Pursat, touchant des cibles civiles et des villages. Au 12 décembre, les responsables cambodgiens avaient compté 11 civils tués, 59 blessés et plus de 303 000 personnes déplacées dans cinq provinces.

La diplomatie est un jeu d'arrêt et de reprise. Le président américain Donald Trump a téléphoné à la fois à Hun Manet et au Premier ministre thaïlandais Anutin Charnvirakul le 12 décembre, affirmant plus tard un accord de cessez-le-feu—que la Thaïlande a rapidement nié. Au 13 décembre, Anutin a promis que ses forces poursuivraient les opérations jusqu'à ce que la frontière soit sécurisée.

La Malaisie prévoit désormais une réunion spéciale des ministres des Affaires étrangères de l'ASEAN pour sortir de l'impasse. Cette escalade efface les progrès antérieurs, depuis une trêve conclue le 7 août jusqu'à une déclaration de paix commune lors du 47e sommet de l'ASEAN en octobre.

L'ASEAN fait face à une pression croissante pour être à la hauteur de sa devise "bon voisinage". Les deux parties se rejettent la faute, rappelant les affrontements estivaux qui ont déplacé plus de 100 000 personnes et blessé des centaines.

Avec des familles déracinées et des villages menacés, le monde appelle à la retenue—et à un retour à un véritable dialogue par le biais de canaux bilatéraux et de l'ASEAN.

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