Le samedi matin a commencé avec une surprise désagréable pour les habitants de la province de Pursat : deux avions de chasse F-16 de Thaïlande ont largué des bombes sur la région de Tmor Da, selon un communiqué de presse du ministère cambodgien de la défense. À 5h50 et 5h55, des bombes ont frappé un hôtel local. Quelques minutes plus tard, à 6h02 et 6h07, elles ont détruit le pont Chei Chomnas. Une dernière frappe à 6h12 a détruit l'ancien pont.
'Les forces thaïlandaises n'ont pas encore arrêté les bombardements', a ajouté le communiqué, soulignant la tension sur cette partie tranquille de la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande. Jusqu'à présent, le côté thaïlandais n'a pas offert de réponse officielle.
Cette flambée de violence fait suite à des affrontements renouvelés à la frontière depuis le 7 décembre, lorsque les deux parties se sont mutuellement accusées d'empiéter sur un territoire disputé. Les enjeux sont élevés pour les communautés qui dépendent du commerce et des voyages transfrontaliers, sans oublier les guides touristiques et entrepreneurs locaux espérant stimuler le tourisme dans la région.
Dans un revirement surprenant, le président américain Donald Trump a annoncé sur les réseaux sociaux vendredi qu'il s'était entretenu séparément avec les dirigeants du Cambodge et de la Thaïlande et qu'ils avaient convenu d'un cessez-le-feu en vigueur dès vendredi soir. Mais alors que l'aube se levait samedi, les bombardements continuaient.
Pour les jeunes de tout le Sud global, cet épisode est un rappel brutal de la rapidité avec laquelle les pourparlers de paix peuvent échouer—et de la fragilité de la stabilité le long des frontières où histoire, politique et moyens de subsistance se croisent.
Reference(s):
Cambodia says Thailand still bombing hours after Trump truce call
cgtn.com
