Mercredi 10 décembre, le président vénézuélien Nicolas Maduro est descendu dans les rues de Caracas pour marquer le 166e anniversaire de la bataille de Santa Inés et délivrer un message enflammé : les États-Unis doivent mettre fin à ce qu'il a qualifié d'interventionnisme illégal et brutal au Venezuela, en Amérique latine et dans les Caraïbes. Avec des milliers de partisans brandissant des drapeaux tricolores derrière lui, Maduro a condamné les projets de changement de régime, les coups d'État et les invasions à travers les Amériques.
Il a même exprimé de la gratitude envers les citoyens américains qui protestent contre un potentiel conflit militaire avec le Venezuela — un signe, selon lui, que les gens ordinaires en ont assez de voir leurs voisins dépeints comme des méchants dans un drame géopolitique.
Pendant ce temps, Washington n'a pas interrompu sa stratégie. Au cours des derniers mois, des navires et des avions américains ont patrouillé dans les Caraïbes près des eaux vénézuéliennes sous prétexte de lutter contre le trafic de drogue. Caracas insiste que cela n'est qu'un prétexte pour des plans visant à renverser sa direction.
Cette semaine, le Trésor américain a imposé de nouvelles sanctions à trois neveux de la femme de Maduro, un homme d'affaires proche du président et six entreprises pétrolières transportant du brut vénézuélien. Le secrétaire au Trésor Scott Bessent a condamné le cercle proche de Maduro comme des réseaux criminels qui inondent les États-Unis de drogues, nuisant aux communautés à travers le pays.
Les sanctions surviennent après que le Pentagone a saisi un pétrolier au large des côtes vénézuéliennes. La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a annoncé que les États-Unis conserveront le pétrole du pétrolier, désormais lié à un processus de confiscation, et a laissé entendre qu'il y aurait davantage d'opérations contre les navires sanctionnés dans les semaines à venir. Elle a décrit le navire comme un bateau fantôme connu pour transporter du pétrole du marché noir vers le Corps des Gardiens de la Révolution islamique.
Dans le même temps, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a exprimé une profonde inquiétude face à l'escalade des tensions. Son porte-parole adjoint, Farhan Haq, a exhorté tous les acteurs à s'abstenir d'actions susceptibles de déstabiliser davantage le Venezuela et la région au sens large, leur rappelant leurs obligations en vertu de la Charte des Nations Unies et du droit international.
Avec Caracas et Washington engagés dans cet affrontement à haut risque, beaucoup dans le Sud global observent attentivement — espérant une désescalade mais se préparant au prochain rebondissement d'une histoire qui semble trop familière.
Reference(s):
U.S.-Venezuela tensions escalate amid sanctions and military actions
cgtn.com




