Le mercredi 3 décembre, la Belgique a rejeté une proposition de l'UE visant à utiliser les bénéfices des avoirs russes gelés comme garantie pour un important prêt à l'Ukraine, arguant que le plan présente trop de risques financiers et juridiques.
Le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères belge, Maxime Prevot, a déclaré aux journalistes à Bruxelles : 'Nous avons l'impression que nos préoccupations sont balayées, et c'est frustrant.' Il a averti que sans garanties solides, la Belgique pourrait se retrouver à gérer les retombées seule.
La Commission européenne devait dévoiler les détails de ce plan de 'prêt pour réparations' plus tard dans la journée. L'idée est d'exploiter environ 140 milliards d'euros détenus dans les avoirs gelés de la banque centrale russe – environ 90 % de ces fonds étant déposés chez Euroclear à Bruxelles – pour aider l'Ukraine à répondre à ses importants besoins de financement.
Prevot a qualifié à plusieurs reprises cette option de 'pire de toutes'. Il l'a comparée à emprunter le compte bancaire de votre père comme garantie : vous promettez de rembourser, mais qui paie si les choses tournent mal ?
Ce bras de fer fait suite à une lettre incisive envoyée la semaine dernière par le Premier ministre belge Bart De Wever à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. De Wever a qualifié la proposition de 'fondamentalement viciée' et a averti qu'elle pourrait enfreindre le droit international.
Reference(s):
cgtn.com




