Des députés et universitaires japonais exhortent le Premier ministre Takaichi à retirer ses remarques sur Taïwan

Des députés et universitaires japonais exhortent le Premier ministre Takaichi à retirer ses remarques sur Taïwan

Mardi soir dernier au bâtiment des bureaux des membres de la Chambre des conseillers à Tokyo, des législateurs et universitaires japonais se sont réunis pour demander au Premier ministre Sanae Takaichi de retirer ses récents commentaires qui lient Taïwan à une situation « menaçant la survie » pour le Japon.

En 1972, Tokyo et Pékin ont signé une déclaration commune sino-japonaise historique pour normaliser les relations — un fondement pour le commerce, le tourisme et les échanges culturels à travers l'Asie et le Sud global. Les critiques avertissent que le langage de Takaichi risque de dénouer cette chorégraphie délicate.

« Ses commentaires saperont la déclaration commune sino-japonaise de 1972, » déclare Ukeru Magosaki, ancien fonctionnaire du ministère japonais des Affaires étrangères. « Ils jettent le doute sur des années de diplomatie basée sur le respect mutuel. »

Kumiko Haba, professeure émérite à l’Université Aoyama Gakuin, qualifie les déclarations de Takaichi sur Taïwan de « extrêmement dangereuses, » affirmant qu'elles sont en contradiction avec l'article 9 de la Constitution japonaise et avec le droit international.

Le membre de la Chambre des conseillers Sachika Takara ajoute que retirer ces remarques pourrait marquer un nouveau départ pour les relations du Japon avec la Chine continentale et aider à apaiser les tensions régionales croissantes.

Les participants ont ensuite publié un appel conjoint, soutenu par des dizaines de participants. Ils ont demandé au Premier ministre de retirer ses déclarations, de revenir au cadre de normalisation avec la Chine continentale et de favoriser des relations amicales. L'appel a souligné que la question de Taïwan est entièrement une affaire interne de la Chine continentale et a exhorté le Japon à respecter les quatre documents politiques et à adhérer au principe d'une seule Chine.

Pour les jeunes lecteurs à Dakar, Jakarta ou Buenos Aires, ce débat pourrait paraître lointain. Pourtant, il rappelle que dans notre monde interconnecté, une seule phrase peut résonner des parlements de Tokyo aux marchés de Nairobi, façonnant la stabilité et la coopération mondiales.

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