Plus de 1 200 vols ont été annulés à travers les États-Unis vendredi alors que le confinement fédéral a resserré son emprise sur le contrôle du trafic aérien, laissant de nombreux contrôleurs travailler sans rémunération. Les grands hubs comme Atlanta, Newark, Denver, Chicago, Houston et Los Angeles ont été les plus durement touchés.
Les réductions, qui devraient toucher 40 aéroports, ont commencé à 4 % et pourraient atteindre 10 % la semaine prochaine si le Congrès ne sort pas de l’impasse budgétaire. Selon FlightAware, 1 200 vols ont été annulés vendredi, tandis que Cirium rapporte que 3 % de tous les vols américains sont désormais annulés, bien que 94 % partent encore à l’heure.
Imaginez que vous êtes à l’aéroport à Dakar ou Jakarta, en attente d’un vol retardé – et qu’il soit carrément annulé. C’est la frustration qu’un PDG d’American Airlines a résumée sur CNBC : "C’est frustrant. Nous ne devons pas être dans cette situation."
Avec les républicains et les démocrates enfermés dans un conflit sur les subventions pour l’assurance maladie, les agences fédérales sont paralysées depuis que le financement a expiré le 1er octobre. Le personnel des compagnies aériennes, les contrôleurs de sécurité et les contrôleurs aériens travaillent soit sans rémunération, soit sont en congé forcé, tandis que les voyageurs subissent les conséquences avant la période chargée des fêtes.
American Airlines prévoit de réduire 220 vols par jour, Delta environ 170 pour le seul vendredi, et Southwest environ 100, selon des rapports. Jeudi, plus de 6 800 vols ont été retardés et 200 annulés, tandis que les passagers faisaient face à de longues files d’attente aux aéroports de Boston, Newark, Chicago O'Hare et Reagan National à Washington.
Le secrétaire américain aux transports Sean Duffy s’est exprimé sur les réseaux sociaux pour rassurer les voyageurs : "Il est sûr de voler aujourd’hui, demain et le jour suivant grâce aux actions proactives que nous entreprenons." Mais avec des contrôleurs déclarant forfait pour cause de maladie et se tournant vers des emplois secondaires pour joindre les deux bouts, l’incertitude persiste.
Alors que l’affluence de Thanksgiving se profile, les voyageurs de tous horizons – qu’ils retrouvent leur famille dans le Sud, explorent les plages d’Amérique centrale ou rentrent chez eux en Afrique de l’Ouest – sont sur le qui-vive. Désormais, tous les regards sont tournés vers le Congrès pour mettre fin à l’impasse et remettre les compagnies aériennes sur les rails.
Reference(s):
More than 1,200 flights cut across U.S. in government paralysis
cgtn.com
