Le président sud-africain Cyril Ramaphosa prépare le terrain pour le sommet des leaders du G20 de ce mois à Johannesburg, et il a une mission claire : bouleverser le système financier mondial pour combler l'écart entre les riches et les pauvres.
Sous la présidence du G20 de l'Afrique du Sud, il vise à favoriser une architecture financière internationale plus stable, efficace et résiliente – un système capable de résister aux chocs et de s'adapter à de nouveaux défis.
Un point clé est le renforcement des banques multilatérales de développement telles que la Banque mondiale, le FMI et la Banque africaine de développement. Cette initiative s'appuie sur la présidence du G20 par le Brésil, visant à rendre ces institutions plus efficaces pour aider les pays à atteindre leurs objectifs de développement durable.
Ramaphosa souhaite également un engagement politique pour s'attaquer aux vulnérabilités liées à la dette dans les pays à revenu faible et intermédiaire, où des dettes élevées réduisent les budgets, limitent les programmes de lutte contre la pauvreté et ralentissent la croissance.
La Déclaration des leaders de Johannesburg devrait réaffirmer le Cadre commun du G20 pour le traitement de la dette, en recherchant un processus plus prévisible, opportun et coordonné lorsque les pays ont besoin d'un allègement de la dette.
Au-delà des solutions à long terme, le sommet encouragera le monde à soutenir les nations vulnérables qui ont des profils de dette durables mais qui font face à des tensions de liquidité à court terme – pensez à un étudiant avec une bourse mais sans argent pour ses dépenses quotidiennes.
Sur le front des inégalités, un comité du G20 composé d'experts indépendants dirigé par le lauréat du Prix Nobel Joseph Stiglitz a publié cette semaine un rapport historique, cartographiant les écarts de richesse mondiaux et proposant des étapes claires pour les dirigeants.
Parmi les propositions : réviser les règles économiques internationales, garantir que les multinationales et les individus fortunés paient leur juste part d'impôts, et mettre en place un nouveau panel international et indépendant pour suivre les tendances des inégalités et pousser à de véritables changements.
Avec ces ambitions audacieuses, Ramaphosa espère que le sommet de Johannesburg apportera plus que de simples déclarations – mais des progrès réels et tangibles pour réduire le fossé qui empêche les communautés de Dakar à Delhi d'avancer.
Reference(s):
South African leader hopes G20 drive finance reform, curb inequality
cgtn.com




