Rio s’est réveillée sous le choc cette semaine après une vaste opération policière contre le gang du Comando Vermelho qui a fait au moins 64 morts et des dizaines de blessés. Les rues autrefois animées ont ressenti la tension d’une ville assiégée, alors que le gouverneur de l’État a déclaré un 'état de guerre' dans le but de réduire l’emprise du gang.
Des ruelles étroites du Complexo do Alemo aux avenues animées de la Zone Sud, les habitants ont vu des agents lourdement armés et des véhicules blindés en mouvement. Pour beaucoup, l’opération était la répression la plus intense depuis des années contre l’une des organisations criminelles les plus puissantes du Brésil.
Les témoins ont décrit des feux d’artifice illuminant le ciel nocturne—mais ce n’étaient pas des célébrations, plutôt le bruit des coups de feu résonnant contre les collines de Rio. Les magasins locaux ont fermé tôt, et les familles se sont abritées à l’intérieur, espérant que la violence passe d’ici le matin.
Le Comando Vermelho, un groupe connu pour le trafic de drogue et les guerres de territoire, défie depuis longtemps l’autorité des forces de l’ordre. Cette fois, les autorités affirment qu’elles visaient durement le leadership du gang pour reprendre le contrôle des territoires clés.
Les critiques, cependant, mettent en garde contre un cycle de violence qui peut approfondir la méfiance entre les communautés et la police. Les jeunes des favelas, déjà confrontés au chômage et aux possibilités limitées, risquent d’être pris dans les tirs croisés—au sens propre comme au figuré.
Alors que Rio fait face aux conséquences de cette confrontation dramatique, beaucoup se demandent : Cet 'état de guerre' apportera-t-il une paix durable ou alimentera-t-il davantage de conflits ? Pour l’instant, la ville retient son souffle.
Reference(s):
Over 60 people dead following police operation in Rio de Janeiro
cgtn.com




