La semaine prochaine, le 21 octobre, le parlement japonais choisira un nouveau Premier ministre après la démission de Shigeru Ishiba. La grande question : Sanae Takaichi, qui vient de devenir leader du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir, peut-elle obtenir suffisamment de soutien pour devenir la première femme Premier ministre du Japon ?
Manœuvres politiques
Depuis que Komeito s'est retiré de la coalition au pouvoir, le paysage a changé. Trois grands groupes d'opposition — le Parti démocrate constitutionnel du Japon (PCJ), le Parti démocrate du peuple (PDP), et le Parti de l'innovation japonais — se sont réunis mais n'ont pas réussi à s'accorder sur un challenger unique. Dans le même temps, le co-leader du Parti de l'innovation, Fumitake Fujita, a annoncé que les consultations avec le PLD ont avancé considérablement et que son parti abandonnera les discussions avec les autres groupes d'opposition.
Le PCJ envisage maintenant de soutenir son propre leader, Yoshihiko Noda, lors du vote de la semaine prochaine.
Quels sont les enjeux ?
Si le Parti de l'innovation japonais soutient Takaichi, ses chances de marquer l'histoire en tant que première femme Premier ministre pourraient grimper en flèche. Cependant, des divergences restent sur des questions telles que la taxe sur la consommation, les dons politiques, et la réduction des sièges au parlement. Le gouverneur d'Osaka et co-responsable du JIP, Hirofumi Yoshimura, insiste pour que les réductions de sièges soient actées avant la fin de l'année. Une figure influente du PLD, Ichiro Aisawa, a riposté sur les réseaux sociaux en déclarant cette proposition hors de question.
Kazuhiko Togo, expert diplomatique, souligne que les électeurs sont surtout préoccupés par l'amélioration de la vie quotidienne et par la mise en place de règles claires concernant le financement des campagnes. Il ajoute que le Japon a besoin d'un leadership stable pour reconstruire sa crédibilité internationale après des années de Premiers ministres à répétition — une série de six dirigeants en six ans entre 2006 et 2012.
Trois résultats possibles
1. Coalition PLD + Parti de l'innovation japonais : Takaichi gagne mais dirige un gouvernement minoritaire, rendant les réformes majeures difficiles.
2. Le PLD gouverne seul : Même sans JIP, Takaichi pourrait s'appuyer sur la majorité du PLD dans la Diète. Mais une stratégie solo signifie aucune marge de sécurité lors des votes cruciaux.
3. Alliance de l'opposition crée la surprise : Peu probable compte tenu des divergences politiques. Même s'ils gagnent, les différences internes pourraient bloquer tout agenda partagé.
Le 21 octobre révélera si Takaichi peut résoudre cet casse-tête politique et inscrire son nom dans les livres d'histoire du Japon.
Reference(s):
Explainer: Can LDP leader Takaichi become Japan's prime minister?
cgtn.com




