Le Pakistan et l'Afghanistan scellent un cessez-le-feu après des pourparlers à Doha

Le Pakistan et l’Afghanistan scellent un cessez-le-feu après des pourparlers à Doha

Lors d'une percée à la table des négociations de Doha, l'Afghanistan et le Pakistan ont convenu d'un cessez-le-feu immédiat après une semaine d'affrontements intenses le long de leur frontière de 2 600 kilomètres.

L'accord a été médiatisé par le Qatar et la Turquie lors des pourparlers tenus samedi. Les deux parties se sont également engagées à organiser des réunions de suivi dans les jours à venir afin de garantir que le cessez-le-feu tienne et soit mis en œuvre de manière fiable.

Les combats antérieurs et les frappes aériennes pakistanaises ont été déclenchés par la demande d'Islamabad que Kaboul freine les militants accusés de mener des attaques depuis des sanctuaires en Afghanistan.

Le gouvernement taliban nie abriter ces groupes et a accusé le Pakistan de diffuser de fausses informations et d'abriter des militants liés à l'État islamique pour miner la stabilité et la souveraineté afghanes.

Les tensions ont culminé après une attaque suicide près de la frontière qui a tué sept soldats pakistanais et en a blessé 13. Le chef de l'armée pakistanaise, le maréchal Asim Munir, a exhorté le régime afghan à agir contre les combattants par procuration utilisant le sol afghan pour des “attaques odieuses” contre le Pakistan.

Après l'extension du cessez-le-feu vendredi, le Pakistan a mené des frappes aériennes en Afghanistan. Le gouvernement afghan affirme que des civils ont été ciblés et se réserve le droit de répondre, bien que les combattants aient reçu l'ordre de cesser le feu par respect pour les pourparlers.

Le ministre de l'Information du Pakistan, Attaullah Tarar, a répliqué que les frappes ont visé des camps militants “vérifiés” et que plus de 100 combattants ont été tués, principalement ceux du groupe derrière l'attentat suicide de vendredi.

Cette trêve fragile offre une lueur d'espoir pour la paix le long de la frontière la plus contestée d'Asie du Sud, alors que les jeunes de Karachi à Kaboul observent de près des signes que ce cessez-le-feu pourrait durer.

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