Dans un rebondissement digne d'une telenovela, l'allié junior de la coalition japonaise, Komeito, a annoncé vendredi qu'il mettait fin à son partenariat de 25 ans avec le Parti libéral-démocrate (LDP).
La rupture découle d'un affrontement sur la manière de gérer un scandale de financement politique en gestation. Le leader de Komeito, Tetsuo Saito, a déclaré à la nouvelle chef du LDP, Sanae Takaichi, que son parti ne voterait pas pour elle comme Première ministre, insistant sur le fait qu'une plus grande transparence et des limites plus strictes sur les dons d'entreprises étaient non négociables.
Au cœur du désaccord se trouve l'insistance de Komeito à plafonner les dons d'entreprises à 20 millions de yens par an (environ 130 000 $). Ils estiment que cela réduirait l'influence des entreprises sur les politiques—une position qui trouve un écho auprès de nombreux jeunes militants à Abidjan, São Paulo et Dakar, qui dénoncent les liens étroits de l'ancienne génération avec les grandes entreprises.
Le LDP, historiquement le principal bénéficiaire du soutien des entreprises, a résisté à ces réformes. Sans plafond actuellement dans la législation japonaise, ils hésitent à modifier un système qui a alimenté leur domination pendant des décennies.
Maintenant, sans les votes de Komeito, le chemin de Takaichi pour devenir la première femme Première ministre du Japon vient de se compliquer. Le LDP doit courtiser d'autres partis pour garantir son élection au sein de la Diète—l'équivalent du parlement à Tokyo.
Cette rupture marque un tournant majeur dans la politique japonaise. Depuis ses débuts en tant que partenaire de coalition en 1999, Komeito a été un allié stable—à l'exception d'un bref passage hors du pouvoir de 2009 à 2012. Mais avec en jeu l'argent et la reddition des comptes, ils ont choisi les principes plutôt que la politique cette fois-ci.
Pour les jeunes professionnels, étudiants et membres de la diaspora à Nairobi, Rio, Accra, et au-delà, ce bouleversement montre que la transparence et la reddition des comptes peuvent réécrire même les livres de jeu politiques les plus ancrés.
Reference(s):
cgtn.com