On dirait un scénario de série policière, mais la semaine dernière, la Maison Blanche a fait une révélation choc : informant le Congrès que les États-Unis sont dans un "conflit armé non international" avec des cartels de drogue qu'elle qualifie désormais d'organisations terroristes.
Le mémo du président Donald Trump dépeint ces réseaux comme des groupes armés non étatiques menant des attaques transnationales à travers les Amériques. Mais quels cartels ? Et comment l'administration a-t-elle relié les suspects à eux ? Cela reste flou.
Prenons l'incident au sud des côtes du Venezuela : les forces américaines, dans des eaux internationales, ont coulé trois bateaux suspects, tuant 17 personnes à bord. La Maison Blanche qualifie ces tués de "combattants illégaux" et justifie les frappes comme de la légitime défense.
Les législateurs démocrates, dirigés par le sénateur Jack Reed du Rhode Island, ont critiqué cette mesure comme une guerre secrète menée sans solide base légale ni preuves claires.
Pendant ce temps, le président vénézuélien Nicolas Maduro accuse Washington d'utiliser la menace des cartels comme prétexte pour s'immiscer en Amérique latine. Pourtant, un rapport de la DEA américaine de 2020 affirme que le Venezuela est un hub de transit, et non une source principale de cocaïne destinée aux États-Unis.
Avec davantage de navires de guerre déployés et plus de 6 500 troupes américaines dans la région des Caraïbes, ce nouveau label de conflit soulève de nouvelles questions sur la souveraineté, la sécurité régionale et l'avenir de la coopération transfrontalière contre le crime organisé.
Reference(s):
cgtn.com