Israël ferme une route d'évacuation clé depuis la ville de Gaza

Israël ferme une route d’évacuation clé depuis la ville de Gaza

Imaginez ceci : vous dépendez d'un seul couloir pour quitter la ville de Gaza, et soudainement, il est fermé derrière vous. C'est exactement ce qui s'est passé vendredi lorsque l'armée israélienne a fermé la route Salah al-Din, la principale voie d'évacuation vers le sud de la bande de Gaza, juste après midi.

Dans une publication sur X, le porte-parole de l'armée israélienne en langue arabe, Avichay Adraee, a annoncé que la route Salah al-Din était désormais fermée pour les déplacements vers le sud. Il a conseillé aux habitants de la ville de Gaza d'utiliser la rue Al-Rashid s'ils souhaitent encore rejoindre les zones humanitaires dans le sud, les exhortant à 'profiter de cette opportunité' tant qu'elle dure.

Les médias locaux indiquent qu'environ 450 000 personnes, soit environ 45 % de la population de la ville de Gaza au 10 août, se sont déjà déplacées vers le sud. Pendant ce temps, des chars israéliens ont avancé depuis trois côtés vers le centre-ville et les quartiers ouest, mais il n'y a pas encore eu de grande offensive.

Un responsable israélien a déclaré aux journalistes que la priorité absolue est maintenant de guider les civils loin des lignes de front. Ils s'attendent à ce qu'environ 100 000 personnes restent dans la ville de Gaza, ce qui pourrait prendre des mois à sécuriser pleinement. Le même responsable a noté que si un accord de cessez-le-feu avec le Hamas se matérialise un jour, les opérations militaires pourraient être suspendues.

Mais une trêve semble peu probable après qu'Israël a frappé des leaders politiques du Hamas à Doha la semaine dernière, provoquant la colère du Qatar, un médiateur crucial dans les négociations de cessez-le-feu. Malgré les critiques mondiales, y compris de son proche allié les États-Unis, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a juré de poursuivre les dirigeants du Hamas 'partout'.

Jeudi, les États-Unis ont utilisé leur droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU pour bloquer un projet de résolution qui aurait appelé à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, à une livraison d'aide sans entrave et à la libération des otages détenus par le Hamas. La résolution avait 14 voix pour, avec les États-Unis seuls contre—un signe des profondes divisions sur la manière de mettre fin à la crise.

Pendant ce temps, les Nations unies, des organisations humanitaires et plusieurs gouvernements ont condamné l'offensive israélienne et la menace de déplacement massif. Une Commission d'enquête de l'ONU a même accusé Israël de commettre un génocide à Gaza, une conclusion que les autorités israéliennes ont qualifiée de 'scandaleuse' et de 'fausse'.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back To Top