Des dizaines de morts alors qu'Israël lance une offensive terrestre majeure à Gaza City

Des dizaines de morts alors qu’Israël lance une offensive terrestre majeure à Gaza City

Tard le 15 septembre, les forces de défense israéliennes ont lancé ce qu'elles appellent une opération terrestre à grande échelle à Gaza City, envoyant des unités blindées au cœur de l'agglomération urbaine surpeuplée. Pour de nombreux résidents déjà déplacés à plusieurs reprises, cela ressemblait à une mousson inondant un quartier surchargé.

Des rapports locaux et WAFA, l'agence de presse palestinienne, indiquent qu'au moins 53 Palestiniens ont été tués par des tirs et des frappes aériennes depuis l'aube, la plupart à Gaza City. Des dizaines d'autres sont portés disparus alors que des frappes lourdes continuent de secouer les rues de la ville.

Malgré les avertissements répétés d'évacuation, des centaines de milliers restent sur place. Les coûts du déplacement, les trajets dangereux et les défis sanitaires maintiennent les familles enracinées, même si l'opération s'intensifie autour d'elles.

Un porte-parole de l'armée israélienne a déclaré que des troupes des divisions blindées 98e et 162e sont entrées sous une lourde couverture aérienne autour de 22h, avec la 36e division prête à rejoindre et à encercler Gaza City de tous côtés. Environ 130 000 réservistes sont mobilisés, l'une des plus importantes levées de ces dernières années.

À Tel Aviv, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a décrit l'assaut comme intense lors de l'ouverture de son procès pour corruption. Les critiques avertissent que le plan de prise de contrôle de Gaza City risque de prendre plus de vies qu'il n'en sauve.

Le ministre de la Défense Israël Katz a averti que Gaza brûle et a promis d'utiliser une poigne de fer contre le Hamas jusqu'à ce que la mission soit achevée. Le porte-parole militaire Avichay Adraee a qualifié Gaza City de zone de combat dangereuse sur les réseaux sociaux, exhortant les civils à partir avant qu'il ne soit trop tard.

Sur la scène internationale, les États-Unis ont exprimé un soutien prudent, tandis que l'UE préparait de nouvelles sanctions contre Israël, y compris la suspension de certaines dispositions commerciales. À Bruxelles, des responsables de l'UE ont déclaré que toute escalade militaire ne ferait qu'aggraver la crise humanitaire.

La secrétaire aux Affaires étrangères britannique Yvette Cooper a qualifié l'offensive d'insensée et épouvantable, exigeant un cessez-le-feu immédiat. Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme a condamné l'assaut terrestre comme totalement et absolument inacceptable.

En Israël, le chef de l'opposition Yair Lapid a critiqué l'opération comme amateur et bâclée, remettant en question l'absence de stratégie claire de sortie et le sort des civils et des otages pris dans la ligne de mire.

Alors que les quartiers de Gaza se préparent à de nouvelles frappes, le bilan humanitaire continue de s'aggraver. Pour beaucoup dans le Sud global qui regardent de loin, les images de cette ville semblent à la fois éloignées et étrangement familières—un rappel de la rapidité avec laquelle un conflit peut transformer des quartiers en lignes de front.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back To Top