Le Conseil de sécurité des Nations Unies a publié une déclaration rare condamnant la récente frappe sur la capitale du Qatar, Doha, mais a évité de manière frappante de mentionner Israël. Les 15 membres, y compris les États-Unis, ont soutenu le texte approuvé jeudi.
L'assaut, visant des dirigeants politiques du Hamas, a marqué une escalade audacieuse dans le conflit de Gaza. L'envoyé israélien à l'ONU a souligné qu'il ne peut pas y avoir de refuges sûrs pour ceux qu'il qualifie de terroristes, tandis que le soutien américain à la condamnation reflétait la frustration du président Donald Trump face à l'opération israélienne.
Les membres du Conseil ont souligné l'urgence d'une désescalade et ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, mettant en avant le respect de sa souveraineté et de son intégrité territoriale. La déclaration, rédigée par la Grande-Bretagne et la France, a également appelé à la libération rapide de tous les otages et à la fin des souffrances à Gaza.
Le Premier ministre qatari a accusé Israël de tenter de faire dérailler les négociations de cessez-le-feu en attaquant des dirigeants du Hamas sur le sol qatari. L'ambassadeur du Pakistan a fait écho à ces préoccupations, se demandant si la libération des otages était réellement une priorité pour Israël.
L'ambassadrice américaine par intérim Dorothy Shea a exhorté les membres à ne pas douter de l'engagement d'Israël à assurer le retour en sécurité des otages et a suggéré que l'incident pourrait devenir un tournant pour la paix.
Parallèlement, la cheffe des affaires politiques de l'ONU, Rosemary DiCarlo, a averti que cibler les négociateurs rassemblés pour discuter d'un plan de cessez-le-feu américain représentait une escalade inquiétante qui risque d'exacerber davantage les tensions.
Le même jour, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a juré qu'il n'y aurait pas d'État palestinien alors qu'il inaugurait des plans pour des milliers de nouvelles maisons dans la zone sensible E1, à l'est de Jérusalem. Cette décision a suscité des critiques du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et de plusieurs gouvernements occidentaux, y compris la Grande-Bretagne et la France, qui ont signalé qu'ils pourraient reconnaître un État de Palestine si aucun cessez-le-feu n'était atteint.
Reference(s):
UN Security Council condemns Doha strike, avoids reference to Israel
cgtn.com