Imaginez arriver en Géorgie pour un travail temporaire et vous réveiller menotté—cette semaine, plus de 300 travailleurs sud-coréens se sont retrouvés exactement dans cette situation. Des agents fédéraux américains ont fait une descente dans une usine de Hyundai Motor-LG Energy Solution près de Savannah, marquant la plus grande opération d'application des lois sur un seul site dans l'histoire du DHS.
Sur environ 475 personnes détenues, plus de 300 étaient des ressortissants coréens. Des images diffusées par l'Immigration and Customs Enforcement des États-Unis montraient des travailleurs menottés aux poignets, à la taille et aux chevilles montant dans des autobus sous la surveillance d'une tour d'hélicoptère. Certains ont même tenté de se glisser dans un étang voisin pour éviter l'arrestation.
À Séoul, le ministre des Affaires étrangères Cho Hyun a exprimé la profonde préoccupation et le sentiment de responsabilité de la Corée du Sud, confirmant que la majorité des personnes appréhendées étaient des résidents sud-coréens. Le premier vice-ministre des Affaires étrangères, Park Yoon-joo, a personnellement appelé la sous-secrétaire américaine Allison Hooker pour exiger une résolution rapide et équitable et protéger les droits des travailleurs et des entreprises coréennes opérant aux États-Unis.
LG Energy Solution a rapporté que 47 de ses employés avaient été pris dans la rafle—46 Coréens et un Indonésien—tandis que Hyundai a précisé qu'aucun des détenus n'était directement employé par l'entreprise. Les deux firmes ont depuis suspendu les voyages non essentiels aux États-Unis et demandé à leurs équipes de rester en alerte.
L'agent spécial des investigations de la sécurité intérieure américaine, Steven Schrank, a insisté sur le fait qu'il s'agissait d'une enquête criminelle de plusieurs mois sur des pratiques de travail illégales présumées, et pas seulement d'une opération en matière d'immigration. Il a déclaré que de nombreuses personnes arrêtées étaient "présentes illégalement" ou travaillaient au-delà du cadre de leurs visas, et ont été confiées à l'ICE en vue d'une possible expulsion. Le président Trump, interrogé, a déclaré que l'ICE "faisait simplement son travail."
Tout cela intervient à un moment délicat: Séoul et Washington ont récemment finalisé un accord commercial de 350 milliards de dollars, et le président Trump pourrait visiter la Corée du Sud en octobre pour la réunion des dirigeants de l'APEC. Les experts avertissent que cette descente pourrait refroidir la confiance et la coopération naissantes entre les deux alliés, en particulier alors qu'ils cherchent à développer des liens économiques et à protéger les investissements.
Séoul a maintenant conclu des pourparlers diplomatiques avec Washington, et un vol spécial est prévu pour ramener les travailleurs détenus une fois tous les documents complétés. Pendant ce temps, les autorités coréennes déclarent qu'elles examineront les procédures de visa pour éviter un choc similaire à l'avenir.
Reference(s):
cgtn.com




