Gaza City reste sur place malgré une nouvelle zone humanitaire

Gaza City reste sur place malgré une nouvelle zone humanitaire

Lorsque Israël a annoncé une « zone humanitaire » à Khan Younis, dans le sud de Gaza, cela ressemblait à une bouée de sauvetage. Mais pour la plupart des habitants de Gaza City, se déplacer vers le sud revient à sauter de la poêle au feu.

« Ils veulent que nous déménagions dans un endroit déjà surpeuplé », déclare Samer Abu Samra, un père de quatre enfants âgé de 38 ans. « Nous ne pouvons pas nous permettre le transport ou les tentes. Les gens sont épuisés et affamés. » C’est une scène que de nombreuses personnes déplacées dans les camps d’Afrique de l’Ouest connaissent trop bien : la promesse de sécurité éclipsée par la réalité de la pénurie.

Nasser al-Attar, un enseignant, se souvient de son propre déplacement. « J'ai vécu le déplacement dans le sud auparavant, et ce fut la pire expérience de ma vie », explique-t-il. « Le sud n’est pas sûr non plus. Rester ici n’est pas de l’héroïsme—c’est simplement parce qu’il n’y a pas d’alternative. »

Pour Umm Mohammed Jaber, le choix est une question de dignité. « Nous n’avons plus rien à perdre, sauf nos vies, dit-elle. Mais le déplacement signifie aussi perdre la dignité, alors nous resterons ici. »

Les activistes locaux estiment qu’environ 80 % des habitants de Gaza City ont refusé de partir. Ils parient que le risque de rester est moindre que l’incertitude au-delà de leurs propres toits.

Plus tôt ce week-end, les Forces de défense israéliennes ont annoncé la nouvelle « zone humanitaire », partie de l’opération Chariots de Gédéon II, visant à capturer Gaza City et à affaiblir les bastions du Hamas. L’armée affirme que cette zone accueillera des distributions alimentaires, des aides médicales et des abris.

Pourtant, alors que l’offensive terrestre s’élargit, le soutien à l’intérieur d’Israël évolue. Des récents sondages d’opinion montrent que de nombreux Israéliens préfèrent négocier un cessez-le-feu permanent avec le Hamas pour garantir la libération des otages, plutôt que de poursuivre des attaques incessantes.

Au final, la vie à Gaza ressemble à un casse-tête impossible : où trouver la sécurité quand chaque direction est périlleuse ?

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back To Top