Dans une scène qui ressemble plus à un derby de football qu'à un différend commercial, le président américain Donald Trump a riposté à l'Union européenne après qu'elle a infligé à Google une amende record de 2,95 milliards d'euros. Sur Truth Social, Trump a accusé Bruxelles de « frapper » un champion technologique américain et de détourner de l'argent qui « devrait alimenter les investissements et les emplois » chez lui.
Trump ne s'est pas arrêté aux paroles. Il a menacé d'ouvrir une enquête en vertu de la section 301—le type d'enquête commerciale qui peut déclencher des tarifs pesants sur les importations de l'UE. Pour les jeunes entrepreneurs de São Paulo à Nairobi, cela pourrait signifier des coûts plus élevés pour les machines ou les importations alimentaires européennes.
Bruxelles a sanctionné Google pour avoir donné un avantage injuste à ses propres plateformes publicitaires par rapport à ses rivaux—sa quatrième amende antitrust de plusieurs milliards d'euros. Teresa Ribera, la responsable antitrust de la Commission européenne, a déclaré que la mesure vise à protéger les éditeurs, annonceurs et utilisateurs quotidiens de la dominance des géants technologiques.
Google prévoit de faire appel, mais l'impasse souligne à quel point les régulations numériques sont devenues un point de tension dans les discussions commerciales entre les États-Unis et l'UE. Alors que ces deux puissances s'affrontent, les startups et les consommateurs du Sud global regarderont de près : cette dernière menace tarifaire pourrait-elle bouleverser les marchés de Dakar à Manille ?
Reference(s):
cgtn.com
