Sharon Haskel, vice-ministre des Affaires étrangères d’Israël, vient de lâcher une bombe : le consulat général de France à Jérusalem pourrait fermer ses portes. Ses remarques sont arrivées sur le bureau du Premier ministre Netanyahou après que la France a annoncé qu'elle reconnaîtrait un État palestinien lors de la réunion de l'ONU en septembre.
Dans un appel téléphonique tendu, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a exhorté son homologue français, Jean-Noël Barrot, à reconsidérer la décision et a averti que le président Emmanuel Macron ne serait pas le bienvenu en Israël tant que le plan resterait à l’ordre du jour. Le bureau de Sa’ar déclare que la décision de Paris « mine la stabilité au Moyen-Orient et nuit aux intérêts nationaux et sécuritaires d’Israël. »
En toile de fond, une crise humanitaire à Gaza met Israël sous une pression mondiale intense pour mettre fin à ses opérations militaires et ramener les otages chez eux.
Après l’annonce de la France, le Royaume-Uni, le Portugal et le Canada ont signalé qu’ils pourraient emboîter le pas. Mais le Premier ministre Benjamin Netanyahou soutient que ces étapes unilatérales sont en contradiction avec les accords conclus avec l’Organisation de libération de la Palestine, qui privilégient les négociations comme voie vers la paix.
Netanyahou a averti qu’Israël pourrait réagir de manière similaire : « S’ils prennent des mesures unilatérales contre nous, ne soyez pas surpris si nous prenons également des mesures unilatérales. Ce que nous ferons exactement, je ne le révélerai pas ici, » a-t-il déclaré au Times of Israel.
Pendant ce temps, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a mis en garde contre le fait qu’une reconnaissance rapide pourrait inciter Israël à annexer des parties de la Cisjordanie. De retour chez lui, le ministre des Finances Bezalel Smotrich affirme que des cartes sont déjà en cours de préparation pour une éventuelle annexion — une démarche qui frapperait au cœur des revendications territoriales palestiniennes.
Les Émirats arabes unis, qui ont normalisé leurs relations avec Israël en 2020, ont leur propre ligne rouge : toute annexion de la Cisjordanie romprait l’accord fragile entre les deux nations.
À travers le Sud global — des étudiants à Abidjan aux entrepreneurs à Jakarta — les jeunes suivent de près ces feux d’artifice diplomatiques, conscients que l’issue à Jérusalem pourrait façonner le prochain chapitre de la stabilité et de la paix dans la région.
Reference(s):
'Closure of Consulate': Israel threatens France over Palestine move
cgtn.com