L'Inde et les États-Unis Maintiennent les Négociations Commerciales Alors que de Nouveaux Tarifs Se Profilent

L’Inde et les États-Unis Maintiennent les Négociations Commerciales Alors que de Nouveaux Tarifs Se Profilent

Le ministre des Affaires étrangères de l'Inde, Subrahmanyam Jaishankar, déclare que les négociations avec les États-Unis se poursuivent toujours—même si Washington se prépare à imposer de nouveaux tarifs pouvant aller jusqu'à 50 % sur les importations indiennes. C'est le genre de tension qui rappelle aux jeunes entrepreneurs de Dakar ou de São Paulo comment une hausse soudaine des taxes peut bouleverser une entreprise locale florissante.

Une taxe de 25 % a déjà frappé les produits indiens plus tôt cette année, et à partir du 27 août, l'autre moitié doit entrer en vigueur. New Delhi argue qu'il lui faut de la marge pour protéger ses agriculteurs et producteurs laitiers—secteurs qui avaient été exclus des discussions antérieures avec les négociateurs américains.

Ces espoirs de percée se sont évanouis lorsqu'une visite prévue des responsables commerciaux américains à New Delhi (du 25 au 29 août) a été brusquement annulée. Presque immédiatement, le président Trump a annoncé son choix pour le prochain ambassadeur des États-Unis en Inde : Sergio Gor, âgé de 38 ans, qui servira également comme envoyé spécial pour l'Asie du Sud et centrale.

L'Inde et les États-Unis ont déjà rencontré des obstacles : les discussions se sont effondrées plus tôt cette année après que l'Inde a refusé d'ouvrir son vaste marché agricole. Malgré ces difficultés, le commerce bilatéral dépasse toujours 190 milliards de dollars—preuve de l'interdépendance croissante de ces deux économies.

Les analystes de Capital Economics avertissent que si l'ensemble du paquet de tarifs américains reste en place, la croissance de l'Inde pourrait chuter de 0,8 point de pourcentage en 2021 et à nouveau en 2022. Pour comparaison, c'est comme perdre la moitié de la hausse qu'un secteur technologique en plein essor pourrait ajouter en une année.

Jaishankar a qualifié ce drame de politique publique « inhabituel », notant qu'aucun président américain précédent n'a pris de décisions de politique étrangère de manière aussi ouverte. Il a également souligné que les achats de pétrole russe par l'Inde n'avaient jamais été évoqués dans les discussions privées avant que les tarifs ne fassent les gros titres.

Pour les observateurs du Sud global—des traders de la bourse de Nairobi aux étudiants en politiques publiques de Bogotá—c'est un rappel que les règles du commerce mondial peuvent changer en un instant. Alors que New Delhi et Washington maintiennent le dialogue ouvert, beaucoup suivront de près pour voir si des esprits plus calmes peuvent prévaloir avant que ces droits supplémentaires ne mordent profondément dans les portefeuilles mondiaux.

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