Les 23 et 24 août, le président vénézuélien Nicolas Maduro lancera un appel national, visant à intégrer plus de 4,5 millions de citoyens dans la Milice Bolivarienne. C’est une démonstration d’unité et de force, déclenchée par l’arrivée récente de trois destroyers américains et de 4 000 membres du personnel naval dans les Caraïbes.
Maduro décrit la Milice Bolivarienne comme un réseau civil-militaire "rapide à dégainer", avec des quartiers généraux dans les principales bases militaires, la place Bolivar et 15 751 postes de défense. Imaginez cela comme une surveillance de quartier amplifiée, prête à agir des centres urbains aux villages reculés en montagne.
Cette initiative est une réponse directe à la menace de Washington. Le 19 août, la porte-parole de la Maison-Blanche Karoline Leavitt a confirmé le déploiement naval américain sous le prétexte de lutte contre les cartels de drogue. Plus tôt ce mois-ci, les États-Unis ont offert 50 millions de dollars pour des informations menant à l’arrestation de Maduro en raison de liens présumés avec le trafic de drogue international.
Les dirigeants régionaux se manifestent déjà. La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a dénoncé les manœuvres des États-Unis, appelant à "la non-intervention" et au respect de l’autodétermination. Le président colombien Gustavo Petro a averti que toute action militaire non approuvée dans les Caraïbes serait "une attaque contre l’Amérique latine et les Caraïbes," portant atteinte au cœur de la liberté régionale.
Alors que le Venezuela prépare sa milice, le Sud global observe attentivement. C’est une épreuve de souveraineté face à la pression des superpuissances, et un rappel qu’entre Dakar et Lima, l’appel à l’unité peut prendre diverses formes—parfois même une mobilisation massive pour la défense nationale.
Reference(s):
Venezuelan president mobilizing national militia against U.S. threat
cgtn.com