Le gouvernement américain envisage une participation de 10% dans Intel via le Chips Act

Le gouvernement américain envisage une participation de 10% dans Intel via le Chips Act

Si vous suivez la course mondiale aux semi-conducteurs, voici la dernière nouvelle : le gouvernement américain est en pourparlers pour convertir une partie des subventions du Chips Act en une participation de 10% dans Intel. Cela représente un pari d’environ 10 milliards de dollars sur le fabricant de puces emblématique, rapporte Bloomberg, citant un responsable de la Maison Blanche et des initiés.

Intel devait déjà recevoir environ 10,9 milliards de dollars dans le cadre du Chips Act pour renforcer la production commerciale et militaire. En échangeant ces subventions contre des actions, Washington pourrait devenir un actionnaire significatif, offrant à Intel de nouveaux capitaux et une voix au sein de l’entreprise.

Cette initiative intervient après une réunion houleuse entre le PDG d’Intel, Lip-Bu Tan, et le président Donald Trump. Trump avait publiquement remis en question les liens de Tan avec des entreprises du continent chinois et avait même exigé sa démission, plaçant Intel au centre des débats sur la sécurité nationale et la souveraineté technologique.

Les analystes estiment que le soutien du gouvernement pourrait être une bouée de sauvetage pour Intel, qui lutte pour relancer ses opérations déficitaires de fonderie. Mais avec une feuille de route incertaine et une concurrence féroce de la part de ses rivaux, l’entreprise doit encore faire face à une montée ardue pour convaincre les clients de ses usines de nouvelle génération.

« Si le gouvernement américain intervient pour sauver une entreprise américaine de premier plan, les choses doivent être plus difficiles que prévu », déclare David Wagner, responsable des actions chez Aptus Capital Advisors. Il admet qu’il est méfiant vis-à-vis des fonds publics servant à renflouer des entreprises, mais préfère cette solution à une propriété complète par l’État.

Pour rappel, les États-Unis ne sont pas novices dans ce domaine : lors de la crise financière de 2007-2009, Washington avait pris une participation dans General Motors avant de s’en retirer en 2013. Maintenant, avec des chaînes d’approvisionnement mondiales en mutation et la guerre des semi-conducteurs qui s’intensifie, Intel pourrait être le prochain grand test.

Que cet accord se concrétise ou non, une chose est claire : la bataille pour la suprématie des puces s’intensifie, et les gouvernements sont prêts à signer de gros chèques pour garder leurs champions nationaux dans la course.

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