Lors d'une réunion tendue du cabinet dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a confirmé son intention de s'emparer de Gaza, l'un des derniers bastions majeurs dans la bande de Gaza encore hors du contrôle israélien.
« Ceux qui appellent à mettre fin à la guerre sans vaincre le Hamas ne font qu'alourdir sa position et retarder la libération de nos otages », a averti Netanyahu, ajoutant que cela risque de répéter les horreurs du 7 octobre. Ses propos ont été prononcés juste après avoir annoncé un plan d'évacuation pour les habitants de Gaza, signal clair qu'une offensive au nord pourrait être imminente.
La nouvelle de cette attaque imminente a déclenché des vagues de condamnation. À l'intérieur comme à l'extérieur du pays, les critiques craignent qu'une avancée totale dans la ville ne mette en danger les 49 otages toujours détenus par le Hamas à Gaza.
Dimanche, des dizaines de milliers d'Israéliens ont envahi les rues – tambours, drapeaux et banderoles jaunes en main. Organisés par le Forum des familles d'otages et de disparus, ces rassemblements ont eu lieu dans plus de 300 endroits, de Tel-Aviv à des petites villes, montrant l'ampleur de la frustration.
En scandant « La conquête de Gaza = peine de mort pour les otages », les manifestants ont réclamé un accord politique plutôt qu'une nouvelle effusion de sang. Une pancarte résumait l'humeur : « On ne gagne pas une guerre sur les corps de notre peuple. »
Gadi Moses, qui a passé des mois comme otage, a déclaré aux foules qu'une solution militaire n'apportera pas une paix durable. « Éliminer le Hamas ne fait que dégager la scène pour un autre groupe », a-t-il dit. Il a ensuite exhorté les dirigeants à élaborer « un plan rationnel qui profite aux Palestiniens et sécurise notre avenir. »
L'énergie dans les rues reflétait des marches de solidarité de Dakar à Buenos Aires : des jeunes du monde entier exigeant plus qu'une action militaire. Ils appellent à un accord équitable qui protège les otages et apporte une sécurité réelle à tous.
Reference(s):
Israel's planned Gaza City offensive sparks protests, condemnation
cgtn.com
