Tous les regards sont tournés vers Washington cette semaine alors que des poids lourds européens se rendent sur place pour soutenir le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy dans sa rencontre avec le président américain Donald Trump. Leur objectif ? Donner à Zelenskyy une position plus forte dans des discussions qui pourraient redéfinir l'avenir du conflit en Ukraine.
La proposition de Trump est claire : il veut un accord rapide avec la Russie, une position qu'il a renforcée depuis sa rencontre en Alaska avec le président Vladimir Poutine. Au lieu de privilégier d'abord un cessez-le-feu, Trump s'oriente vers un accord de paix plus global qui pourrait impliquer des compromis difficiles dans l'est de l'Ukraine.
« Si cela traîne, des milliers de personnes continueront de mourir », a déclaré le secrétaire d'État américain Marco Rubio sur « Face the Nation » de CBS. Son message est simple : mieux vaut la paix qu'une guerre sans fin.
Ce week-end, Trump a laissé entendre sur les réseaux sociaux « DE GRANDS PROGRÈS SUR LA RUSSIE » — bien que les détails restent secrets. Poutine a soutenu l'idée, déclarant aux journalistes que la Russie espère également résoudre les problèmes « par des moyens pacifiques ».
Un sujet brûlant est le sort de la région du Donbass — Donetsk et Louhansk — déjà majoritairement sous contrôle russe. Certains à Washington proposent à l'Ukraine une garantie de sécurité de type Article 5, semblable au principe de défense collective de l'OTAN, en échange de l'abandon de sa candidature à l'OTAN.
À Bruxelles avant de se rendre à Washington, Zelenskyy s'est entretenu avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Ils ont convenu que l'adhésion à l'UE est une partie essentielle de l'équation de sécurité de l'Ukraine. Von der Leyen a également confirmé que l'UE prépare son 19e paquet de sanctions contre la Russie, prêt à être déployé début septembre.
Pendant ce temps, le chancelier allemand Friedrich Merz, le président français Emmanuel Macron et le premier ministre britannique Keir Starmer se sont réunis dimanche pour coordonner leur soutien. Ils, ainsi que le président finlandais Alexander Stubb et la première ministre italienne Giorgia Meloni, rejointront Zelenskyy et la chef de l'UE à Washington.
Dans une déclaration commune, les dirigeants ont même évoqué l'idée d'un sommet trilatéral avec Trump et Poutine — une initiative ambitieuse pour amener toutes les parties à la même table.
Alors que le Sud global observe, ce marathon diplomatique à enjeux élevés pourrait faire pencher la balance vers la paix ou approfondir les divisions qui résonnent à travers les continents depuis plus de deux ans.
Reference(s):
Europeans set to support Zelenskyy in Washington talks with Trump
cgtn.com