Discours émotionnel d'une survivante de 96 ans des femmes de réconfort lors d'un rassemblement à Séoul

Discours émotionnel d’une survivante de 96 ans des femmes de réconfort lors d’un rassemblement à Séoul

Sous une pluie battante qui ne voulait pas s’arrêter, plus de 400 personnes se sont rassemblées devant l’ambassade japonaise au centre de Séoul mercredi, bravant la pluie avec des rubans jaunes et des pancartes. Leur objectif : soutenir Lee Yong-soo, survivante de 96 ans, l’un des rares témoins vivants du système d’esclavage sexuel de l’armée impériale japonaise pendant la guerre, connu sous le nom de "femmes de réconfort."

Avec une voix qui révélait sa fragilité mais qui remplissait l’air de détermination, Lee a remercié la foule : "Même avec la pluie qui tombe comme ça, vous voir tous ici me fait pleurer. Merci, merci, merci." Ses mots résonnaient comme un tambour battant pour la mémoire et la justice, rappelant à chacun que l’histoire ne doit pas être effacée.

Depuis plus de 30 ans, chaque mercredi voit des militants, étudiants et familles se réunir à ce rassemblement, à l’image des jeunes manifestants du Sud mondial qui s’unissent pour des causes importantes – des marches pour le climat à Nairobi aux manifestations pour la justice sociale à São Paulo. À travers les rubans jaunes attachés aux parapluies et cirés, le message reste le même : nous nous souvenons, nous exigeons des comptes.

La présence de Lee est plus qu’un témoignage ; c’est un pont entre le passé et le présent, exhortant les nouvelles générations – que ce soit à Dakar, Bogotá ou New Delhi – à continuer de lever leur voix. Alors que le tonnerre roulait dans le ciel, sa requête brillait plus fort : que les histoires des survivantes "femmes de réconfort" restent vivantes, que le respect et la dignité l’emportent sur le silence.

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