Téhéran 6 Mohammad-Reza Aref, premier vice-président de l'Iran, a annoncé mardi que des discussions nucléaires directes avec les États-Unis pourraient avoir lieu sous des conditions justes et équilibrées.
'Nous sommes prêts à négocier sur un pied d'égalité, en préservant les intérêts des deux parties,' a déclaré Aref aux journalistes à Téhéran. 'Si les conditions sont réunies, nous pouvons même nous asseoir face à face.'
Il a souligné que l'Iran n'est pas contre le dialogue mais refuse d'accepter des discussions qui ne servent que l'agenda des États-Unis. 'Nous avons proposé de bâtir la confiance, mais on dirait qu'ils prétendent dormir à la table,' a-t-il plaisanté.
Aref a également critiqué les nations occidentales pour avoir transformé le dossier nucléaire de l'Iran en un outil politique. 'Demander un enrichissement zéro est une grosse blague,' a-t-il déclaré, rejetant les appels à arrêter complètement l'enrichissement d'uranium.
Ces commentaires interviennent après deux semaines de tension : le 13 juin, Israël a frappé plusieurs cibles en Iran, visant des sites nucléaires et militaires. En réponse, l'Iran a lancé des raids de missiles et de drones sur Israël.
Puis, le 22 juin, les forces américaines ont bombardé les installations nucléaires de l'Iran à Natanz, Fordow et Isfahan une attaque qui a poussé l'Iran à riposter avec des frappes sur la base aérienne d'Al Udeid au Qatar.
Après 12 jours d'échanges, un cessez-le-feu a été convenu le 24 juin. Mais l'insistance récente de Washington sur un arrêt total de l'enrichissement d'uranium reste un point de blocage que l'Iran rejette fermement.
Alors que la poussière retombe, tous les regards sont tournés vers la question de savoir si des esprits plus posés prévaudront et ouvriront la voie à des discussions directes et équilibrées la preuve que même dans des conflits tendus, la diplomatie peut encore trouver un terrain.
Reference(s):
Iran says direct talks with U.S. possible under favorable conditions
cgtn.com