Dans une scène qui pourrait rivaliser avec un thriller bollywoodien ou un rebondissement de telenovela, les procureurs sud-coréens ont investi le siège du parti People Power à Séoul mercredi, à la recherche d'indices dans une affaire d'ingérence électorale.
La cible ? Kim Keon-hee, l'ancienne première dame de Corée du Sud, arrêtée mardi soir pour des accusations allant de la manipulation boursière à la corruption. Les procureurs avaient présenté un dossier de 848 pages pour convaincre le tribunal de Séoul qu'il existait un risque réel de falsification de preuves.
Lors de la perquisition, les enquêteurs ont examiné des fichiers et des ordinateurs, cherchant des preuves que Kim tirait les ficelles en coulisses lors des élections anticipées de l'année dernière. C'est le dernier tournant d'une saga politique qui a commencé lorsque son mari, l'ex-président Yoon Suk-yeol, a déclaré la loi martiale et envoyé des soldats au parlement le 3 décembre—une décision rapidement rejetée par les députés.
Yoon a été destitué et démis de ses fonctions en avril, entraînant l'élection de juin, remportée par Lee Jae-myung du Parti démocratique. Yoon a quitté son parti en mai et a été détenu le 10 juillet, mais pas avant d'avoir soutenu la candidature de son ancien parti.
Sans surprise, le leader de l'opposition Song Eon-seog a dénoncé cette action, qualifiant la perquisition de comportement mafieux et accusant la nouvelle administration de persécution politique impitoyable. Ses paroles ont trouvé écho des rues de Séoul aux communautés numériques de Dakar à Bogota.
Avec Kim Keon-hee maintenant en détention, l'histoire est en marche : pour la première fois, un ancien président et une ancienne première dame se retrouvent derrière les barreaux en Corée du Sud. Les accusations vont de violations des lois sur les marchés financiers à des infractions aux règles de financement politique, rappelant crûment qu'en politique, le pouvoir et la chute vont souvent de pair.
Alors que le crépuscule tombe sur la rivière Han, une question plane : quel sera le prochain acte de ce drame à forts enjeux ?
Reference(s):
South Korean prosecutors raid party HQ after ex-first lady arrested
cgtn.com