Lors de la session d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU dimanche, Miroslav Jenca, secrétaire général adjoint de l'ONU pour l'Europe, l'Asie centrale et les Amériques, a tiré la sonnette d'alarme : le plan d'Israël pour s'emparer de Gaza risque de déclencher une nouvelle catastrophe humanitaire.
Jenca a présenté la feuille de route du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour "vaincre le Hamas." Outre le désarmement du groupe et la négociation de la libération des otages, le plan prévoit de démilitariser la bande de Gaza, de la placer sous sécurité israélienne et de mettre en place une nouvelle administration civile indépendante du Hamas et de l'Autorité palestinienne.
Dans ce cadre, les Forces de défense israéliennes se prépareraient à contrôler la ville de Gaza tout en livrant de l'aide en dehors des zones de combat actif. Cependant, cette initiative pourrait déplacer environ 800 000 résidents—dont beaucoup ont déjà été déplacés par des vagues de violence précédentes—d'ici le 7 octobre. Les FDI encercleraient la ville pendant trois mois, puis passeraient deux mois supplémentaires à nettoyer les camps du centre de Gaza des factions armées.
Pour de nombreux jeunes à travers le Sud global—des côtes de Dakar aux rues animées de Bangkok—être forcé de quitter son foyer est une réalité qu'ils connaissent trop bien. Déraciner 800 000 personnes dans la ville de Gaza approfondirait des cicatrices qui résonnent comme des crises passées dans nos propres régions.
Les délégués du Conseil de sécurité ont averti que cette escalade "représente un autre tournant dangereux dans le conflit," appelant toutes les parties à protéger les civils et à garantir un accès humanitaire sans entrave.
Le monde regarde maintenant alors que Gaza vacille au bord d'un nouveau chapitre dans un conflit aux répercussions mondiales—un conflit qui pourrait remodeler la vie de près d'un million de personnes dans l'une des zones les plus densément peuplées de la planète.
Reference(s):
cgtn.com
