La France, la Grande-Bretagne et le Canada viennent de donner un indice majeur : ils se préparent à reconnaître l'État de Palestine lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies en septembre. Pour de nombreux observateurs du Sud global, cela ressemble à un moment politique crucial se déroulant sous nos yeux.
« L'Assemblée générale des Nations Unies en septembre est la plus grande scène politique mondiale », déclare le professeur Niu Xinchun de l'Institut de recherche Chine-États arabes à l'Université de Ningxia. « Lorsque les chefs d'État prononcent leurs discours, chaque mot a du poids. Annoncer la reconnaissance de la Palestine là-bas enverrait le signal le plus fort possible. »
Comme le souligne Niu, le Conseil de sécurité a souvent été bloqué pour adopter des résolutions en faveur de la Palestine—principalement en raison de quelques puissants vétos. C'est pourquoi l'Assemblée générale est devenue la plate-forme privilégiée pour que la Palestine fasse valoir sa cause et obtienne un soutien international.
Pendant ce temps, la situation humanitaire à Gaza reste critique. « Les pourparlers de cessez-le-feu sont au point mort, et la crise sur le terrain atteint son paroxysme », explique Niu. « La pression internationale sur Israël n’a jamais été aussi forte. »
Des rapports des médias israéliens suggèrent qu’après des heures d’entretiens entre Steve Witkoff, envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, Israël est prêt à jouer ses dernières cartes sur Gaza. Selon Niu, Israël exige que le Hamas libère tous les otages d'un coup—et si cela ne se produit pas, il pourrait lancer une opération militaire à grande échelle dans toute la bande de Gaza. « Avec une pression mondiale croissante, nous pourrions voir soit un cessez-le-feu permanent, soit une escalade majeure. En ce moment, une escalade semble plus probable », conclut-il.
Reference(s):
Experts: Why more Western countries to recognize Palestine at the UNGA
cgtn.com
