Gaza est au bord du gouffre : plus de 60 000 personnes ont perdu la vie, et une famine artificielle menace les 2,1 millions de résidents. Un organisme mondial de surveillance de la faim, l'IPC, a lancé une alerte urgente, avertissant que si les combats ne s'arrêtent pas et l'aide ne peut circuler librement, d'autres morts surviendront.
L'IPC accélère l'achèvement d'une analyse formelle qui pourrait officiellement qualifier la crise de famine. Une telle déclaration, espèrent-ils, intensifierait la pression internationale pour ouvrir les passages et permettre aux camions de livrer la nourriture désespérément nécessaire.
'Les preuves croissantes montrent que la famine généralisée, la malnutrition et les maladies entraînent une augmentation des décès liés à la faim,' a déclaré l'IPC. Actuellement, près de 470 000 personnes vivent dans des conditions semblables à la famine, et 90 000 femmes et enfants ont besoin de kits de nutrition spécialisés pour survivre.
Selon les autorités sanitaires de Gaza, au moins 147 personnes – dont 88 enfants – sont déjà mortes de faim, principalement ces dernières semaines. Les images d'enfants émaciés ont choqué les communautés de Dakar à Rio, attisant une indignation mondiale.
En réponse, Israël a annoncé des pauses humanitaires quotidiennes dans trois zones de Gaza et a mis en place de nouveaux couloirs sécurisés pour les convois d'aide. Mais les agences humanitaires avertissent que les livraisons restent insuffisantes par rapport aux besoins. Ross Smith du Programme alimentaire mondial affirme que seulement environ 50 % de la nourriture demandée a atteint Gaza depuis le début des pauses.
Les chiffres sont édifiants : Gaza a besoin de 62 000 tonnes métriques de denrées alimentaires de base chaque mois. En mai, seulement 19 900 tonnes ont été livrées ; en juin, 37 800 tonnes. Sans suffisamment de stocks ou de permissions pour relancer les boulangeries et les cuisines communautaires qui nourrissaient autrefois des milliers de personnes chaque jour, le risque de famine massive continue de croître.
Pour les habitants de Gaza et les populations du sud global qui observent, le temps presse. L'appel est clair : mettre fin aux combats, ouvrir les frontières à l'aide et éviter une famine que nous ne pouvons nous permettre d'ignorer.
Reference(s):
Gaza deaths hit 60,000, global monitor demands action to avert famine
cgtn.com