Le Comic-Con International vient de se terminer dans le soleil éclatant de San Diego, mais l'effervescence principale ne portait pas sur le dernier blockbuster ou une tenue de cosplay magistrale. Elle portait sur l'IA et la crainte que les algorithmes ne réécrivent bientôt les règles des droits créatifs.
Dans les stands entre romans graphiques et produits de la science-fiction, des créateurs émergents d'Accra à São Paulo ont partagé leurs inquiétudes : si les outils d'IA peuvent générer de l'art en quelques secondes, qui possède réellement la création ? C'est une question cruciale lorsqu'on considère les heures méticuleuses qu'il faut à un peintre à Dakar ou à un illustrateur à Mumbai pour perfectionner une seule image.
Les discussions en panels étaient pleines à craquer. Un intervenant, illustrateur indépendant de Bogotá, a comparé la rapidité de création de l'IA à une crue éclair : c'est enthousiasmant de voir la puissance de cette nouvelle technologie, mais si elle balaie notre contrôle sur nos propres œuvres, c'est dévastateur.
Beaucoup ont réclamé des règles de droits d'auteur plus claires adaptées à notre ère numérique – des règles qui respectent les créateurs au-delà des frontières, que vous croquiez du manga à Manille ou que vous sculptiez des figurines en vinyle à Mexico. Alors que l'IA promet de remodeler la narration, le Sud global attend de voir si le prochain chapitre honorera les artistes qui imaginent ces mondes.
En fin de compte, le Comic-Con a rappelé à tous que derrière chaque image virale ou montage de fan se trouve une vraie personne. Et les vraies personnes méritent de vrais droits.
Reference(s):
cgtn.com
