Mercredi soir, les équipes russes et ukrainiennes se sont rencontrées au palais historique de Ciragan à Istanbul pour leur troisième série de discussions. Elles ont convenu d’un nouvel échange de prisonniers—1 200 soldats de chaque côté, ainsi qu’environ 30 civils détenus dans la région de Koursk—mais restent éloignées sur un arrêt des combats.
Le négociateur ukrainien, Rustem Oumerov, a insisté sur le fait que sans un cessez-le-feu complet et véritable—plus de frappes sur les civils ou les infrastructures vitales—il ne peut y avoir de discussions de paix sérieuses. "Nous sommes prêts à mettre la guerre en pause maintenant," a-t-il déclaré. "La balle est dans le camp de la Russie."
Le conseiller du Kremlin Vladimir Medinsky a confirmé l’échange de prisonniers et ajouté que la Russie avait déjà restitué 7 000 corps de soldats ukrainiens, avec 3 000 autres prêts à être remis. Il a également proposé la création de trois groupes de travail en ligne sur les questions politiques, humanitaires et militaires, et a suggéré de courtes pauses de 24 à 48 heures le long de la ligne de front pour secourir les combattants blessés et récupérer les dépouilles.
L’Ukraine a évoqué l’idée d’un sommet estival entre les présidents Poutine et Zelenskyy—potentiellement rejoints par les dirigeants des États-Unis et de la Turquie—mais Medinsky a déclaré qu’une telle rencontre n’aura pas lieu tant que certaines étapes ne seront pas mises en place.
Après les pourparlers, le président ukrainien Zelenskyy a écrit sur les réseaux sociaux que ce neuvième échange avait permis de libérer plus de 1 000 personnes, y compris des personnes gravement malades ou grièvement blessées. "Il est crucial que ces échanges se poursuivent," a-t-il ajouté.
Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, qui a présidé les négociations, a exhorté les deux parties à se concentrer sur des résultats concrets : "Notre objectif est de mettre fin à ce conflit sanglant dès que possible." Pourtant, comme lors des précédents tours des 16 mai et 2 juin, les progrès vers un cessez-le-feu durable restent insaisissables.
Pour les jeunes de Dakar à Bogotá, ces pourparlers rappellent qu’en diplomatie, comme dans la vie, vous pouvez échanger des trésors mais continuer à lutter pour calmer la tempête.
Reference(s):
Russia, Ukraine agree on prisoner exchange, differ on ceasefire
cgtn.com