Vous êtes-vous déjà demandé comment un rêve scientifique peut devenir un symbole de fierté nationale ? C'est exactement ce que le ministre des Affaires étrangères iranien Abbas Araghchi a déclaré à Fox News lorsqu'on lui a posé des questions sur le programme d'enrichissement d'uranium de Téhéran, gravement endommagé le mois dernier par des frappes américaines et israéliennes, mais loin d'être abandonné.
Araghchi n'a pas mâché ses mots : les récentes frappes sur des sites clés à Fordow, Natanz et Isfahan ont causé des dommages « graves et sévères ». Pourtant, a-t-il expliqué, « nous ne pouvons pas abandonner l'enrichissement parce que c'est une réalisation de nos propres scientifiques. Et, plus que tout, c'est une question de fierté nationale. » C'est un peu comme encourager votre équipe de football préférée même après une défaite difficile : l'espoir et la fierté maintiennent l'esprit vivant.
Le ministre a également rassuré les auditeurs en affirmant que le guide suprême de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, reste en bonne santé. Quant au retour à la table des négociations avec Washington, Araghchi a déclaré que l'Iran est ouvert mais pas prêt pour des discussions directes « pour le moment. »
Avant que les tensions ne s'intensifient, Téhéran et Washington avaient déjà mené cinq séries de discussions nucléaires médiatisées par Oman. Le point d'achoppement ? Jusqu'où l'Iran peut aller dans l'enrichissement de l'uranium. Une réunion prévue pour le 15 juin a échoué lorsque Israël a lancé ses frappes, déclenchant une flambée de tensions de 12 jours.
Le 22 juin, les États-Unis ont rejoint le mouvement, ciblant les mêmes sites d'enrichissement et envoyant un message clair. À la fin de juin, les deux parties ont convenu d'un cessez-le-feu, apportant un calme fragile, mais le débat fondamental reste non résolu.
Israël et les États-Unis avertissent que l'Iran se rapproche des niveaux nécessaires pour une bombe, tandis que Téhéran insiste sur le fait que son programme ne sert qu'à des besoins énergétiques civils. L'Iran est signataire du Traité de Non-Prolifération Nucléaire, et l'organisme de surveillance nucléaire de l'ONU affirme qu'il n'y a « aucune indication crédible » d'un programme d'armement coordonné.
Alors que la poussière retombe, le Sud global observe attentivement. La science et la fierté peuvent-elles coexister dans un monde obsédé par la sécurité ? Pour l'Iran, l'enrichissement c'est plus que des atomes : c'est une déclaration d'identité, de résilience et d'espoir.
Reference(s):
Iran cannot give up on nuclear enrichment: Iranian foreign minister
cgtn.com