Dimanche, les sondages sortis des urnes et les médias locaux ont signalé un potentiel bouleversement lors des élections de la chambre haute au Japon : la coalition au pouvoir du Premier ministre Shigeru Ishiba semble se diriger vers une perte de sa majorité. Ce rebondissement pourrait non seulement mettre fin au mandat de courte durée d'Ishiba, mais aussi injecter une nouvelle incertitude dans la scène politique de Tokyo.
Selon les projections de Nippon TV et TBS, le Parti libéral-démocrate (PLD) d'Ishiba et son partenaire junior Komeito ont remporté environ 41 des 125 sièges en jeu — bien en deçà des 50 nécessaires pour contrôler la chambre de 248 sièges. Les sondages sortis des urnes de la NHK étaient légèrement plus optimistes, prévoyant entre 32 et 51 sièges.
Par ailleurs, le parti populiste de droite Sanseito a réalisé de fortes avancées, obtenant entre 10 et 22 sièges supplémentaires, en plus des deux qu'il détenait déjà. Leur progression souligne un appétit plus large pour de nouvelles voix, similaire aux changements observés dans de nombreuses capitales du Sud global où les jeunes électeurs réclament des idées nouvelles.
Pour Ishiba, entré en fonction il y a moins d'un an, ce résultat s'ajoute à des revers antérieurs. En octobre dernier, sa coalition a perdu la chambre basse, plus puissante, lors d'une élection anticipée, plongeant le gouvernement dans une situation de minorité. Maintenant, avec la chambre haute qui échappe à son contrôle, le Japon fait face à une période de blocage potentiel et de débats intenses sur ses prochaines étapes.
Des entrepreneurs émergents à Nairobi aux étudiants à Dakar en passant par les communautés de la diaspora à Paris, beaucoup suivront de près les répercussions. Ce résultat incitera-t-il à de nouvelles alliances, des élections anticipées ou des changements de politique ? Une chose est sûre : le paysage politique du Japon entre dans un nouveau chapitre dynamique.
Reference(s):
Japan's ruling coalition likely to lose upper house majority
cgtn.com