Tragédie au Centre d'Aide de Gaza alors que les frappes israéliennes touchent la Syrie

Tragédie au Centre d’Aide de Gaza alors que les frappes israéliennes touchent la Syrie

Imaginez-vous dans une cour étroite et chaude à Khan Younis, bondée comme un marché animé dans votre ville natale—seulement cette file d'attente promettait une aide vitale. Mais mercredi, cet espoir s'est transformé en tragédie lorsque au moins 20 Palestiniens ont été tués dans une bousculade à un point de distribution géré par la Fondation Humanitaire de Gaza (FHG).

La FHG, soutenue par Israël, a blâmé les agitateurs armés — "des éléments au sein de la foule affiliés au Hamas" — pour avoir déclenché une ruée qui a laissé 19 personnes piétinées et une poignardée. Mais le ministère de la santé de Gaza dresse un tableau différent : des gaz lacrymogènes tirés sur des foules affamées ont déclenché la panique et une bousculade mortelle.

Des responsables de la santé palestiniens ont déclaré à Reuters que 21 personnes sont mortes asphyxiées dans la bousculade. Le bureau des droits de l'homme de l'ONU à Genève a noté au moins 875 décès autour des convois d'aide à Gaza au cours des six dernières semaines, la plupart près de points gérés par la FHG, les locaux pointant du doigt les tirs israéliens. L'armée israélienne dit avoir tiré les leçons des erreurs passées et publié de nouvelles directives à ses forces.

Pendant ce temps, l'armée israélienne a annoncé avoir terminé la construction d'une nouvelle route dans le sud de Gaza, créant effectivement une zone à l'est de Khan Younis. Officiellement, la mesure vise à perturber les opérations du Hamas, mais elle isole également plusieurs villes du reste du territoire.

Les opérations israéliennes ne se sont pas arrêtées aux frontières de Gaza : des porte-parole militaires ont rapporté des frappes sur la porte d'entrée du siège militaire syrien à Damas. L'agence de presse d'État syrienne ajoute que des drones israéliens ont ciblé Sweida, rappelant que les impacts du conflit se répercutent dans toute la région.

Sur le front diplomatique, l'ambassadeur américain en Israël Mike Huckabee a déclaré qu'il encourageait les autorités israéliennes à enquêter de manière "agressive" sur le meurtre d'un Américain en Cisjordanie, prétendument aux mains de colons.

De retour à Gaza, le bilan humain va au-delà de la violence : l'agence des réfugiés de l'ONU a constaté qu'un enfant sur dix examiné dans ses cliniques depuis 2024 souffre de malnutrition. Pour les familles déjà durement touchées, cette crise silencieuse est aussi urgente que le vrombissement des drones au-dessus.

L'Europe surveille également. La chef de la politique étrangère de l'UE, Kaja Kallas, a averti que le bloc est prêt à envisager des mesures contre Israël si la situation humanitaire à Gaza ne s'améliore pas—tout en gardant les canaux diplomatiques ouverts à l'action.

Des centres d'aide bondés aux frappes transfrontalières, ces développements mettent en lumière les nombreuses couches complexes d'une crise qui résonne des rues de Gaza aux cieux de la Syrie. Pour les jeunes lecteurs à travers le Sud global, c'est un rappel brutal de l'interconnexion de notre monde—et de l'urgence de la solidarité et de l'accès humanitaire.

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