Imaginez ceci : un matin frais dans les montagnes au nord-ouest de Sulaymaniyah, dans le nord de l'Irak. Au lieu d'échos de conflit, le grondement provient d'un immense feu dans lequel des combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit, jettent leurs armes dans les flammes.
Cette cérémonie marquante fait suite à la décision du PKK en mai de se désarmer après plus de quarante ans d'affrontements avec la Turquie. C'est la première fois que nous voyons un tel engagement public à déposer les armes, ce qui ressemble à un nouveau chapitre pour la lutte kurde.
L'événement a été déclenché par le leader du PKK, Abdullah Ocalan, parlant via une liaison vidéo depuis sa prison insulaire dans la mer de Marmara. Ocalan a exhorté ses partisans à remplacer les conflits armés par une politique démocratique et l'État de droit–transformant l'énergie des champs de bataille en engagement civique pacifique.
Pour de nombreux jeunes Kurdes ayant grandi en entendant des histoires sur la guerre des montagnes, ce moment est un changement radical. Il montre une évolution vers le dialogue, en espérant combler les divisions vieilles de plusieurs décennies et ouvrir la voie à des négociations renouvelées avec la Turquie.
Alors que les flammes montent et que les armes se transforment en cendres, un sentiment d'optimisme prudent règne. Cet acte symbolique peut-il déclencher une paix réelle et durable ? Seul le temps le dira, mais pour l'instant, les collines de Sulaymaniyah portent une puissante leçon : la paix commence lorsque nous choisissons de laisser le passé derrière nous.
Reference(s):
cgtn.com