Cette semaine, le monde s'est arrêté pour célébrer les 80 ans depuis que la Charte de l'ONU a été signée à San Francisco. Mais pour le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, l'anniversaire était aussi un sérieux appel à réveil : le document fondateur de l'ONU est attaqué comme jamais auparavant.
"Nous voyons un schéma trop familier : respecter la charte quand cela convient, l'ignorer quand ce n’est pas le cas. La charte des Nations Unies n'est pas optionnelle. Ce n'est pas un menu à la carte. C'est le fondement des relations internationales," nous a rappelé Guterres jeudi.
Pensez-y comme aux règles que vous fixez avec des amis avant un grand jeu : tout le monde accepte en amont, et personne ne peut juste changer les règles en pleine partie. Que vous soyez à Nairobi, Bogotá ou Jakarta, le choix sélectif sape tout le système.
Pour Guterres, maintenir les objectifs et principes de la charte est une mission sans fin. Il a souligné que respecter le droit international ne se limite pas à des discours bien rédigés – c'est par des actes qui protègent les gens et génèrent de l'espoir.
En ce jour marquant, le chef de l'ONU a lancé un appel clair à l'action : "J'exhorte tous les États membres à respecter l'esprit et la lettre de la charte, les responsabilités qu'elle exige, et l'avenir qu'elle nous invite à construire – pour la paix, pour la justice, pour le progrès, pour nous les peuples."
La Charte de l'ONU, adoptée le 25 juin 1945, a tracé un nouveau chemin pour la coopération mondiale après les horreurs de la Seconde Guerre mondiale. Ses signataires se sont engagés à ne plus jamais laisser les conflits devenir incontrôlables, forgeant un plan pour la sécurité collective.
Aujourd'hui, de jeunes leaders et activistes à travers le Sud global s'appuient sur ces mêmes principes pour relever les défis modernes : de la justice climatique à Delhi aux flux migratoires à Dakar, la charte reste une étoile guide.
Le message de Guterres est simple mais urgent : la Charte de l'ONU n'est pas négociable. C'est le fondement que nous avons tous construit ensemble – et c'est notre responsabilité partagée de le maintenir debout.
Reference(s):
cgtn.com
