Lorsque les tensions ont monté entre l'Iran et Israël, la question sur toutes les lèvres n'était pas seulement « Et ensuite ? » mais « Qui prend la décision ? » À Washington, les législateurs américains des deux camps réexaminent une lutte de pouvoir fondamentale : le Congrès peut-il freiner l'autorité du président à envoyer des troupes en conflit ?
La Constitution américaine partage les pouvoirs de guerre entre le Congrès et le président. Mais au fil du temps, de nombreux présidents ont revendiqué une large autorité pour agir sans approbation explicite du Congrès. En 1973, le Congrès a adopté la War Powers Resolution pour contrer cette tendance, obligeant le président à informer les législateurs dans les 48 heures suivant une action militaire et à obtenir leur approbation sous 60 jours.
Pourtant, le débat fait toujours rage. Certains sénateurs et représentants affirment que les règles actuelles sont trop laxistes, permettant à une administration de lancer des opérations à l'étranger avec peu de surveillance. Ils proposent des mesures plus strictes : des délais de rapport plus courts, des votes automatiques du Congrès après une période définie, voire des pénalités en cas de non-conformité.
Pour les jeunes leaders du Sud global — de Dakar à Delhi, de Bogotá à Bangkok — cette bataille n'est pas abstraite. Elle façonne la manière dont les grandes puissances s'engagent dans des conflits lointains, affectant la stabilité régionale, les flux migratoires et les liens économiques. Les étudiants et entrepreneurs qui suivent ce débat y voient des échos de leurs propres appels à la responsabilisation chez eux.
Quelle est la suite ? Si le Congrès parvient à durcir les pouvoirs de guerre, les futurs présidents pourraient faire face à de nouveaux obstacles avant d'ordonner des frappes. Sinon, les questions sur les abus de l'exécutif persisteront, alimentant une conversation plus large sur la démocratie, les freins et contrepoids, et qui détient réellement les rênes du pouvoir dans un monde globalisé.
Reference(s):
cgtn.com