Dans un rebondissement dramatique tard jeudi, le juge fédéral Charles Breyer à San Francisco a imposé une ordonnance restrictive temporaire au président Trump, lui ordonnant de remettre le contrôle de la Garde nationale de Californie – ainsi qu'environ 4 000 Marines déployés à Los Angeles – au gouverneur Gavin Newsom avant vendredi midi.
Breyer a statué que le déploiement était illégal, enfreignant le dixième amendement et dépassant l'autorité statutaire de Trump. L'ordre prendra effet à 12h vendredi, après des manifestations déclenchées par les raids d'immigration de l'administration.
Le gouverneur Newsom avait poursuivi pour bloquer la décision, soutenant que l'envoi de troupes dans les rues de la Californie contre sa volonté défiait la souveraineté de l'État. La requête d'urgence visait également à interdire à l'armée de soutenir les opérations fédérales d'immigration.
La décision du juge a été perçue comme un affront cinglant, un rappel que même le président doit respecter l'équilibre entre le pouvoir fédéral et les droits des États. C'est une lutte pour savoir qui détient les rênes – faisant écho aux débats sur l'autonomie régionale de Lagos à Rio de Janeiro.
Lors d'une audience d'une heure, un avocat du ministère de la Justice a soutenu que les tribunaux ne devraient pas contester les décisions présidentielles concernant le déploiement des troupes. Mais Breyer a exprimé des doutes sur le fait que l'administration avait suivi les règles pour fédéraliser les unités de la Garde nationale, dont le commandement quotidien revient normalement aux gouverneurs des États.
Le juge a suspendu son ordonnance jusqu'à vendredi midi pour permettre les appels et a programmé une audience le 20 juin pour envisager de rendre les restrictions permanentes. En attendant, l'administration a déjà déposé un appel auprès du neuvième circuit.
Reference(s):
Judge orders Trump to return control of National Guard to California
cgtn.com