La crise sanitaire en Haïti s’aggrave alors que la violence des gangs se propage

À Port-au-Prince, les jeunes, les médecins et les familles voient le système de santé se désintégrer alors que les gangs resserrent leur emprise sur les artères de la ville.

L'exaspération grandit à travers Haïti alors que la violence des gangs se propage dans de nouvelles régions, éteignant l'espoir et épuisant des hôpitaux déjà à genoux. Les routes qui autrefois résonnaient avec les sirènes des ambulances sont désormais silencieuses sous des barricades de fortune. Les camions chargés de médicaments ne peuvent pas passer.

Harold Isaac rapporte depuis la capitale que les cliniques dans les quartiers éloignés du centre-ville sont contraintes de fermer leurs portes. Les infirmiers et les médecins, craignant les groupes armés, sautent des services ou fuient. Les patients atteints de maladies chroniques ou de blessures urgentes attendent des heures, parfois des jours, des soins qui ne viennent jamais.

"Nous n'avons pas de route sécurisée vers l'hôpital," déclare une infirmière qui a demandé à rester anonyme. "J'ai vu l'état de patients s'aggraver parce qu'ils ne pouvaient pas obtenir d'aide médicale."

Cette urgence sanitaire s'ajoute aux luttes persistantes d'Haïti : malnutrition, épidémies de maladies infectieuses et manque de personnel de santé. Maintenant, la violence représente un obstacle supplémentaire, poussant le système au bord de l'effondrement. Les groupes humanitaires avertissent que si les blocages persistent, l'aide vitale ne parviendra pas à ceux qui en ont besoin.

Cependant, les militants locaux et les leaders communautaires appellent à la solidarité. "Nous devons nous unir, au-delà de la politique, pour protéger nos cliniques et soigner notre peuple," exhorte un organisateur jeunesse de Croix-des-Bouquets. Des campagnes sur les réseaux sociaux sous #SantePourHaiti et #JeunesPourLaPaix mobilisent la diaspora et les locaux pour exiger des passages sécurisés pour les ambulances et le personnel médical.

Face à cette crise, l'espoir demeure dans la résilience des Haïtiens. Comme conclut Harold Isaac, "Le combat pour la santé est aussi un combat pour l'âme de notre nation."

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