Mercredi dernier, les États-Unis ont opposé leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à l'ouverture totale des routes humanitaires. Sur 15 membres, 14 l'ont soutenue \u00096 seuls les États-Unis ont dit non.
Le texte proposé ne demandait pas grand-chose : un arrêt immédiat des hostilités, la libération de tous les otages et des corridors d'aide sans restriction pour atteindre plus de 2 millions de personnes piégées à Gaza. Mais grâce au pouvoir de veto de Washington, l'espoir de secours a été brisé.
Le représentant permanent de la Chine à l'ONU, Fu Cong, a exprimé une forte déception. Il a accusé les États-Unis de "abuser de leur veto" et de laisser des millions de personnes à Gaza "dans l'obscurité." Il a soutenu que les blocages répétés par les États-Unis sont au cœur de la paralysie du Conseil de sécurité face à cette crise.
Depuis Londres, l'ambassadrice de l'ONU Barbara Woodward a déclaré que son pays soutenait la résolution car la situation à Gaza est devenue intolérable. Elle a souligné que les Palestiniens risquent leur vie juste pour atteindre des sites d'aide rares. "C'est inhumain," a-t-elle dit, exhortant à la responsabilité et à un accès humanitaire complet.
L'ambassadeur de l'Algérie, Amar Bendjama, a décrit le veto comme un miroir reflétant une crise plus large du multilatéralisme. Pour lui, le projet reflétait la volonté collective du monde \u00096 pas juste quelques voix.
En parlant pour le Pakistan, l'ambassadeur Asim Iftikhar Ahmad a qualifié ce jour de triste pour l'ONU, avertissant que ce veto envoie un message dangereux : que les vies de plus de 2 millions de Palestiniens sont négligeables. Il a dit que cela laissera "une tache morale" sur l'héritage du Conseil.
Alors que de jeunes voix d'Afrique à l'Asie, de l'Amérique latine aux îles du Pacifique observent attentivement, beaucoup voient ce veto comme un revers pour la confiance dans les institutions internationales. L'appel à la paix et à une aide humanitaire urgente à Gaza reste plus fort que jamais.
Reference(s):
U.S. vetoes UNSC draft resolution demanding immediate Gaza ceasefire
cgtn.com