Le bureau humanitaire de l'ONU brosse un tableau sombre de la vie à Gaza. Chaque jour, de plus en plus de civils sont blessés ou tués, souvent en faisant la queue pour de la nourriture sur des sites d'aide militarisés à Rafah et Deir al-Balah.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré être bouleversé par des rapports faisant état de Palestiniens abattus alors qu'ils cherchaient de la nourriture. 'Il est inacceptable que des personnes risquent leur vie pour une aide de base,' a-t-il déclaré, appelant à une enquête indépendante et à une responsabilisation.
Dimanche, au moins 31 personnes sont mortes et des dizaines ont été blessées lorsque des forces israéliennes ont ouvert le feu près d'un point de distribution à Rafah, selon les autorités sanitaires de Gaza. Israël nie toute implication.
Guterres a souligné que le droit humanitaire international exige un accès sûr et sans entrave à Gaza. Il a exhorté toutes les parties à permettre à l'ONU de fournir une aide à grande échelle et dans le plein respect des principes humanitaires.
Par ailleurs, dans le nord de Gaza, le centre de dialyse Noura Al Kaabi aurait été frappé. Les responsables de la santé signalent que plus de 40% des patients de dialyse de Gaza sont morts depuis octobre 2023, les centres de traitement ayant été touchés ou isolés.
Alors que les hostilités se poursuivent, un ordre israélien de relocaliser des familles à Khan Younis et Deir al-Balah a forcé environ 100 000 personnes provenant de plus de 200 sites de déplacement à déménager de nouveau. À moins de 1 000 mètres de ces nouveaux emplacements, se trouvent plusieurs hôpitaux et centres de santé, mettant les ressources à rude épreuve.
Depuis l'effondrement du cessez-le-feu le 18 mars, plus de 640 000 personnes—près d'un tiers de la population de Gaza—ont été déplacées au moins une fois de plus.
La dernière relocalisation a également suspendu les cours pour 8 000 élèves alors que les écoles et espaces d'apprentissage temporaires ont fermé. Ce revers souligne à quel point le conflit affecte l'éducation et l'espoir.
Avec la nourriture qui se raréfie, la malnutrition est en hausse. Malgré les défis, les partenaires humanitaires ont réussi à distribuer des suppléments à 40 000 enfants la semaine dernière. Mais le désespoir a poussé des gens à saisir de la farine sur des camions ouverts, et certains pillages criminels ont été signalés.
Les camions d'aide fonctionnent souvent comme des plates-formes ouvertes pour des contrôles de sécurité par les autorités israéliennes. Bien que cela protège les conducteurs, les fournitures exposées sont devenues des cibles faciles—que ce soit pour les familles affamées ou les pillards opportunistes.
Le tableau est sombre : faim, déplacement et danger à chaque tournant. L'ONU continue de réclamer des corridors sûrs, le respect du droit humanitaire et la fin immédiate des attaques contre les civils recherchant une aide vitale.
Reference(s):
UN says casualties mount in Gaza, including at aid distribution points
cgtn.com