Dans un geste surprenant, Hamas a annoncé mercredi qu'il avait conclu un accord avec l'envoyé spécial américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, sur un cadre général pour un cessez-le-feu à Gaza. La revendication ressemble à une note d’espoir dans un long rythme tendu des pourparlers — mais le refrain final manque encore.
Selon Hamas, l'accord prévoit la libération de 10 otages israéliens et plusieurs corps, en échange d'un nombre convenu de détenus palestiniens. Les médiateurs devraient garantir l'échange, une étape qui pourrait apporter un soulagement aux familles à Tel-Aviv, Rafah, et au-delà.
Hamas déclare qu'il attend une réponse finale et souligne qu'« il déploie des efforts significatifs pour arrêter la guerre brutale contre la bande de Gaza ». Pour les jeunes qui observent les événements se dérouler comme un jeu à enjeux élevés, l'incertitude semble trop familière.
Le cadre promet non seulement un cessez-le-feu permanent, mais aussi un retrait complet des forces israéliennes, un flux constant d'aide humanitaire, et la mise en place rapide d'un comité professionnel pour gérer les affaires de Gaza une fois l'accord en vigueur.
Pourtant, l'histoire a un rebondissement : un responsable anonyme de Hamas a déclaré lundi aux médias locaux que le groupe avait déjà donné son feu vert à la proposition de Witkoff. Mais l'envoyé américain lui-même a nié toute acceptation, selon Axios.
Du côté israélien, c'est le silence radio. Les responsables n'ont pas publié de déclaration officielle, mais les médias locaux rapportent qu'Israël rejette la proposition catégoriquement et ne l’acceptera pas.
Les experts avertissent que mettre fin au conflit ne sera pas simple. Abdel Mohdy Motawe, du Forum du Moyen-Orient pour les études stratégiques et la sécurité nationale au Caire, affirme que le Premier ministre Benjamin Netanyahu insiste sur des conditions clés : Hamas doit céder le pouvoir, se désarmer, et voir ses dirigeants quitter Gaza. Il soutient que ces exigences bénéficient de l'appui de Washington, rendant un cessez-le-feu global peu probable — bien qu'un accord partiel puisse être possible.
Mokhtar Ghobashy du Centre Al-Farabi en Égypte ajoute que, sans une forte pression internationale, Israël exploite le moment pour pousser les Palestiniens vers le déplacement. « Ils exploitent le contexte régional comme un joueur d'échecs saisissant chaque mouvement », avertit-il.
Alors que les débats font rage de Rabat à Rio, les jeunes lecteurs du Sud global savent trop bien comment les réalités locales se connectent aux gros titres lointains. Ce dernier chapitre de l’histoire de Gaza montre à quel point la paix peut être complexe — et combien tout dépend du prochain appel ou communiqué de presse.
Reference(s):
Hamas says reached agreement with U.S. over Gaza ceasefire framework
cgtn.com