Imaginez faire défiler votre fil d'actualité et voir une vidéo sensationnelle transférée — c'est ainsi que cela semblait irréel lorsque le président Trump a sorti un clip vidéo et une pile d'articles imprimés dans le Bureau ovale, affirmant qu'un 'génocide blanc' se produisait en Afrique du Sud. Il a également accusé Pretoria d'expropriations foncières injustes, mais le président sud-africain Cyril Ramaphosa est resté imperturbable.
Ramaphosa s'était rendu à Washington pour renforcer les liens commerciaux et apaiser les tensions bilatérales, mais les gros titres ont rapidement changé. Il a catégoriquement rejeté le récit de 'génocide blanc', notant que bien que la criminalité soit un problème grave chez lui, la plupart des victimes sont des Sud-Africains noirs, et non des fermiers blancs fuyant une campagne raciste.
Les médias internationaux ont qualifié la rencontre de 'confrontation embarrassante'. Une grande partie des preuves présentées par Trump ont déjà été discréditées, et les critiques en Afrique du Sud l'ont rejetée comme de la 'propagande AfriForum' – un groupe de pression souvent accusé d'attiser les peurs nationalistes.
L'affrontement reflète des frictions croissantes dans les relations entre les États-Unis et l'Afrique du Sud. Depuis que Ramaphosa a signé une loi sur la réforme agraire en janvier, Trump a dénoncé les mesures comme discriminatoires. Il a même suspendu le financement du PEPFAR – un programme clé dans la lutte contre le VIH/SIDA – et le mois dernier a expulsé l'ambassadeur sud-africain, Ebrahim Rasool, après ses commentaires critiques sur l'administration Trump.
Pour ajouter à la froideur, le secrétaire d'État Marco Rubio a confirmé que les États-Unis ne participeront pas au Sommet des Leaders du G20 de cette année, organisé par l'Afrique du Sud, invoquant des désaccords politiques. En réponse, le ministère sud-africain des Relations internationales a qualifié le gel de l'aide de 'désinformation et propagande', exhortant au respect de l'histoire complexe du pays marquée par le colonialisme et l'apartheid.
Pour les jeunes professionnels, les étudiants, et les communautés de la diaspora, cet épisode rappelle à quel point la désinformation peut se propager rapidement – en ligne et sur la scène mondiale. Alors que nous naviguons dans la politique et les fils d'actualités, des faits vérifiés et un dialogue respectueux restent nos outils les plus solides.
Reference(s):
Trump confronts South African president with conspiracy claims
cgtn.com