Quatrième Mandat de Rama : Que Réserve l’Avenir du Rêve Européen de l'Albanie ?

Quatrième Mandat de Rama : Que Réserve l’Avenir du Rêve Européen de l’Albanie ?

L'Albanie vient de conclure son vote le plus suivi depuis des années — et il semble que le Premier ministre Edi Rama se dirige vers une quatrième victoire consécutive. Alors que les bulletins arrivent au compte-gouttes, le Parti socialiste semble prêt à assurer une nouvelle fois sa place à la tête.

Pourtant, derrière les acclamations se cache une histoire que beaucoup qualifieraient de déjà-vu. La participation des électeurs est tombée en dessous des attentes, un signe de fatigue et de frustration qui résonne de Dakar à Santiago. Les scandales, des accords douteux sur les déchets aux murmures de corruption, n'ont pas déclenché la protestation espérée.

Du côté opposé, une opposition dispersée n’a pas réussi à s'unir. Sans alternative claire, la plupart ont voté par loyauté plutôt que par vision — un point que Mentor Kikia a souligné en disant : "Ce résultat pourrait refléter la volonté de la majorité. Mais c'est aussi un échec de l'opposition."

Au cœur de la campagne de Rama se trouvait une grande promesse : une adhésion totale à l'UE d'ici 2030. Son parti a même promis de "clore tous les chapitres d'adhésion d'ici 2027." Cela sonnait bien sur le terrain, mais à Bruxelles, les responsables rappellent : les réformes priment sur les dates. La liberté des médias, l'indépendance judiciaire et la corruption restent des obstacles.

"Théoriquement, les scandales auraient dû déclencher un vote de protestation," ajoute Kikia. "Mais au lieu de cela, le parti au pouvoir non seulement a survécu — il a renforcé son emprise."

Pour beaucoup d'Albanais, l'Europe est plus qu'une étiquette sur un passeport ; c’est un rêve d’opportunité et de stabilité. Pourtant, avec un parti dominant année après année, les inquiétudes grandissent concernant l’affaiblissement des freins et contrepoids.

Maintenant, tous les regards se tournent du calcul électoral à l'action réelle. Le nouveau gouvernement peut-il transformer ces slogans optimistes en réformes solides ? Ou l'Albanie fera-t-elle face à un autre mandat de promesses sans substance ? Les résultats finaux sont attendus dans quelques heures — mais le vrai test reste à venir.

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